jeudi 23 juillet 2015

La femme au tableau (2015)



Ce film est sorti la semaine dernière et raconte l'histoire extraordinaire du portrait d'Adele Bloch-Bauer peint par Gustav Klimt.

Maria Altmann (Helen Mirren) s'adresse au fils d'une de ses amies qui est avocat (Ryan Reynolds) pour savoir si elle a une chance de récupérer les tableaux familiaux qui ont été saisis par les nazis, en particulier le portrait de sa tante Adele qui a été réalisé par Gustav Klimt. Le problème est que le tableau est une des oeuvres les plus célèbres d'Autriche. S'engage alors un bras de fer législatif qui va durer pendant plusieurs années.

Si le film est très classique dans sa réalisation, l'histoire de ce tableau est réellement passionnante. Il y a de nombreux flashbacks qui nous présentent la vie à Vienne du début du siècle jusqu'à l'Anschluss et la fuite de certains juifs dont Maria Altmann.

La question de la restitution des oeuvres d'art qui ont été spoliées pendant la Seconde Guerre mondiale est très intéressante et le film montre bien comment les autorités autrichiennes ont tentés de repousser toutes les tentatives entreprises par Maria et son avocat.

La question de la mémoire et de la recherche de ses origines est traitée d'une manière très hollywoodienne et manque selon moi un peu de subtilité [surtout en comparaison de l'excellentissime Labyrinthe du silence qui est sorti un peu plus tôt cette année et qui traitait de cet aspect avec nettement plus de finesse].

Comme à son habitude, Helen Mirren est formidable. Elle n'en fait jamais trop, notamment dans les scènes émouvantes. Son personnage a des répliques bien senties qui sont assez drôles. Ryan Reynolds est assez transparent en comparaison, tout en sachant que je l'ai vu en VF et que j'ai du mal avec son doubleur. De plus, le rôle de l'avocat dans les films de procès est assez stéréotypé (il y va pour l'argent, puis il se bat pour une cause) et n'offre guère de surprise ici. Dans le rôle de l'allemand de service (même si ici il joue un autrichien), on retrouve l'omniprésent Daniel Brühl (j'ai parfois l'impression qu'il n'existe qu'un seul acteur allemand, même si ke l'apprécie).

J'ai beaucoup aimé les acteurs de la période autrichienne. Antje Traue ressemble énormément au portrait d'Adele, on pourrait croire que c'est le sien. Tatiana Maslany qui joue Maria jeune est assez touchante. Son mari est interprété par un de mes chouchous, Max Irons (le fils de Jeremy), même si cela fait un peu bizarre de le voir s'exprimer en allemand (les passages en allemand n'ont pas été doublés, ce qui est une très bonne idée).

Même si le film n'est pas un chef d'oeuvre, l'histoire qu'il raconte est absolument passionnante pour ceux qui aiment les oeuvres de Klimt.


mardi 21 juillet 2015

L'art dans tous ses états version 2015



J'avoue ne pas avoir été du tout à jour dans mon propre challenge depuis un certain temps et même un temps certain. Je n'avais plus trop le temps de m'en occuper (ni même d'écrire des billets) mais je n'avais pas envie de l'abandonner totalement non plus.

Je profite de la trêve estivale et de mon rythme hallucinant d'un billet par jour pour relancer le challenge dans les 6 prochains mois.
Je préfère viser petit et tenir plutôt que de faire une version illimitée.
De plus, comme tout le monde a été bien discipliné lors du mois anglais, j'ai crée un document dans le groupe du challenge pour que vous déposiez les liens ce qui me permettra de faire plus facilement des bilans (idée qui m'a été suggérée par Praline).

J'ai fait un nouveau logo. Si vous ne savez pas pourquoi j'ai utilisé ce tableau de Klimt, vous le saurez bientôt...

Je rappelle le principe du challenge

J'adore l'art, j'adore les livres qui en parlent que ce soit sous la forme de romans ou bien d'ouvrages théoriques et j'adore voir des expositions. 
Mais qu'entends-je par "art"? J'ai choisi de ne retenir que 3 formes d'art : la peinture, la sculpture et l'architecture.Sont exclus : la littérature, le cinéma, la musique, la danse, la poésie, non pas évidemment parce que ce ne sont pas des arts, mais parce qu'ils méritent des challenges particuliers (qui pour certains existent déjà).
Voici quelques pistes  :
  • les romans historiques dont le sujet est un peintre (La passion Lippi de Sophie Chauveau), un tableau (La tempête de Juan Manuel de Prada), un modèle (La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier), voire même un tableau qui n'a jamais existé (Les onze de Pierre Michon) 
  • les romans sur les métiers liés (restaurateur, marchand d'art, conservateur...) : la série des Jonathan Argyll chez Iain Pears, la série des Pénélope Breuil chez Adrien Goetz, la série sur la fondation Stern de Raphaël Cardetti...
  • les romans bizarroïdes inclassables : les Dan Brown 
  • les ouvrages théoriques sur l'art : étude d'un mouvement artistique, biographie, monographie, décryptage d'un tableau...cela va des Taschen aux Citadelles & Mazenod
  • les billets sur les expositions que vous aurez visitées avec (ou pas) des billets sur les hors-série qui sortent sur ces expositions (chez Beaux-Arts Magazine par exemple) ou sur les catalogues d'exposition  
  • les films et les séries TV sur les artistes et les mouvements artistiques : Klimt de Raoul Ruiz, Van Goghde Maurice Pialet, La jeune fille à la perle de Peter Webber, la série Desperate Romantics de la BBC sur les Préraphaélites...


Vous pouvez vous inscrire ou vous réinscrire. Il y aura un bilan mensuel (le premier sera à la fin du mois d'août).

Les participantes :

Eimelle

Maggie

Mrs Figg

Natacha (Tachas)

Praline
Le prince foudroyé. La vie de Nicolas de Staël par Laurent Greilsamerhttp://pralinerie.blogspot.fr/2015/07/le-prince-foudroye-la-vie-de-nicolas-de.html
Expositions au Centre Pompidou (Le Corbusier, Mona Hatoum,Valérie Belin) : http://pralinerie.blogspot.fr/2015/07/trois-petits-tours-au-centre-pompidou.html


Shelbylee
La femme au tableau : http://shelbyleeisdaydreaming.blogspot.fr/2015/07/la-femme-au-tableau-2015.html

Syl :
Souvenirs en photos de Chaumont, parc et château - Les jardins https://sylectures.wordpress.com/2015/07/15/souvenirs-de-chaumont-parc-et-chateau-2/
Souvenirs en photos de Chaumont, parc et château - Le jardin historique et le château https://sylectures.wordpress.com/2015/07/14/souvenirs-de-chaumont-parc-et-chateau/

Titine

lundi 20 juillet 2015

Agatha Raisin and the vicious vet de MC Beaton (Agatha Raisin, Tome 2)



Avant-propos : J'ai lu et aimé le tome 1 de la série en janvier. J'ai ensuite enchaîné avec son adaptation que j'ai beaucoup aimée. La semaine dernière, Sky 1 a enfin annoncé que la série était renouvelée pour 8 épisodes qui sont autant de livres qui vont être adaptés. Cela m'a donc donné envie de reprendre cette sympathique série, histoire d'avoir lu tous les volumes correspondant à la nouvelle saison avant qu'elle soit diffusée (pas de date pour l'instant).

Mon résumé : Un séduisant vétérinaire vient s'installer dans le village de Carsely et met en émoi la population féminine. De nombreux animaux se trouvent emmenés de toute urgence chez le vétérinaire dans le seul but de l'apercevoir, surtout que celui-ci joue de son charme auprès des femmes. Par contre, il est un peu brusque avec les animaux, ce qui fait que la clientèle déchante rapidement. Le séducteur est retrouvé mort dans une écurie alors qu'il donnait des soins à un cheval. L'enquête conclut à un accident mais Agatha Raisin pense que de nombreuses personnes avaient de bonnes raisons de tuer le vétérinaire. Elle va une nouvelle fois se mettre à poser beaucoup de questions, aidée par un allié plutôt inattendu...son séduisant voisin, James Lacey.

Mon avis : MC Beaton est un auteur qui réussit à me surprendre, pas forcément par ses intrigues policières, mais par ses personnages qui font tout le sel de l'histoire, à commencer par Agatha.
Le livre commence à son retour des Bahamas où elle est partie en vacances uniquement parce qu'elle pensait que son sémillant voisin James Lacey y partait aussi. Mais celui-ci, apprenant qu'Agatha avait prévu d'y aller, a changé sa destination au dernier moment et est parti en Egypte.
En lisant cela, je me suis dit qu'Agatha allait quand même un peu trop loin dans le côté obsessif et que je n'étais pas sûre d'apprécier. Mais MC Beaton est pleine de ressources puisque au lieu de continuer sur cette lancée, Agatha va cesser de poursuivre James de ses assiduités et s'intéresser d'un peu plus près au nouveau vétérinaire.
Selon le bon vieux principe du "Suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis" c'est James qui va se mettre à débarquer chez elle sans trop de raisons surtout qu'ils ont un intérêt commun : enquêter sur la mort du vétérinaire.

C'est le fait de suivre cette paire détonante qui fait tout l'intérêt de ce 2e opus. Plus Agatha joue l'indifférence, plus James passe du temps avec elle, même si pour lui, il est hors de question d'entretenir une relation amoureuse, ce qui donne un côté très comique à l'affaire mais aussi parfois un peu triste parce qu'on se dit qu'Agatha ne mérite pas cela.
On découvre un James un peu moins lisse que l'on pensait puisqu'il n'hésite pas à entrer par effraction dans un bâtiment pour obtenir des preuves.

Je regrette un peu que l'ambiance de village soit un peu moins mise en avant dans cette aventure que dans le 1, même si on retrouve certains personnages en particulier Bill Wong et Mrs Bloxby.
L'enquête policière, sans être des plus audacieuses est tout de même bien menée. Je n'avais pas trouvé le coupable avant qu'il soit découvert.

En quelques mots : Même si ce ne sont pas les enquêtes du siècle, j'aime beaucoup le personnage d'Agatha. J'en ai d'ailleurs lu 2 autres depuis.

3e participation au challenge de Titine A year in England



samedi 18 juillet 2015

Un mariage de convenance de Georgette Heyer



Avant-propos : J'aime beaucoup les Georgette Heyer, même s'ils ne se valent pas tous. J'avais aimé Les fourberies de l'amour, même si mon préféré reste à ce jour Cotillon. Milady en a réédité 2 récemment L'éventail et l'épée (pour lesquels les avis sont un peu mitigés donc j'attends de le trouver d'occasion) et donc Un mariage de convenance sur lequel je me suis jetée à sa sortie.

Mon résumé : Elizabeth Winwood doit épouser lord Drelincourt, comte de Rule. Ce n'est pas un mariage d'amour, mais bien un mariage de convenance car la famille Elizabeth est endettée. Mais en réalité Elizabeth aime Mr Héron, un jeune homme désargenté. Horatia, la plus jeune soeur d'Elizabeth supporte mal cette situation et promet de tout faire pour les aider.

Mon avis : Ce que j'aime chez Georgette Heyer, c'est que ses intrigues prennent souvent des directions inattendues. A la lecture du premier chapitre du livre (qui correspond à mon résumé), je me suis dit que le livre allait raconter les différents stratagèmes utilisés pour faire triompher l'amour à la place du mariage de raison entre Elizabeth, Héron et lord Rule. Pas du tout ! Cette question est résolue dès le deuxième chapitre puisque Horatia va aller proposer à lord Rule de l'épouser à la place de sa soeur ! On n'entendra d'ailleurs plus trop parler d'Elizabeth.

Celles qui attendent une histoire romantique risquent d'être plutôt déçues car Horatia déclare à lord Rule qu'elle ne se mêlera pas trop de sa vie et que ce n'est qu'un mariage de convenance. Même si au final nos deux héros vont se retrouver, ils passent très peu de temps ensemble dans ce livre.

On plonge plutôt dans un récit d'aventures puisque l'on a droit à des duels, des braquages, des bandits de grand chemin, un cousin qui rêve d'hériter, une maîtresse qui ne veut pas céder sa place, un débauché prêt à tout mettre dans son lit Horatia et se venger de lord Rule.  Même si certaines péripéties sont peu crédibles, on est emporté par le rythme échevelé du récit.

Horatia (qui tient son prénom de son parrain Horace Walpole^^) est très drôle au début car elle fait les choses naïvement et se retrouve dans des situations impossibles. Elle peut agacer un peu ensuite car elle semble plus écervelée qu'au départ, mais je trouve qu'elle a un bon fond, ce qui permet de sauver le personnage.
Lord Rule est très flegmatique. On a presque l'impression qu'il est un peu idiot au départ, mais c'est pour mieux cacher son jeu et surprendre certains de ses adversaires.
Georgette Heyer réussit très souvent ses personnages secondaires et c'est encore une fois le cas ici  avec un duo impayable en la personne du frère d'Horatia, Pelham et de son meilleur ami Sir Roland Pommeroy. Ils vont tout faire pour aider Horatia, mais bien souvent ils vont plutôt aggraver la situation.

Je ne sais pas si c'est moi qui vois des allusions à Jane Austen partout mais j'ai eu l'impression d'en voir un certain nombre dans cette histoire : la soeur d'Horatia qui s'appelle Elizabeth, un Dashwood qui traîne, le fait qu'Elizabeth ne puisse pas épouser Héron qui rêve de devenir capitaine, le fait que qu'il est arrivé à la soeur de Rule quasiment la même chose qu'à Georgiana Darcy...

En quelques mots : Un récit divertissant. Même si l'histoire n'est pas inoubliable, on passe un bon moment en le lisant. Mon préféré reste toujours Cotillon, mais j'ai hâte de lire un autre ouvrage de l'auteur. J'aimerais que Milady traduise ceux qui sont les mieux notés sur Goodreads !

2e participation au challenge A year in England de Titine.


vendredi 17 juillet 2015

Journal d'une courtisane de Priya Parmar



Avant-propos : La Restauration est l'une de mes périodes historiques préférées et je n'ai pas pu résister à la tentation quand j'ai vu que ce livre était paru en poche puisqu'il raconte l'histoire de Nell Gwynn, l'une des très nombreuses maîtresses de Charles II.

Mon résumé : De 1662 à 1670, Nell Gwynn confie ses espoirs journal intime alors qu'elle n'est qu'une jeune marchande d’huîtres.

Mon avis : Le principal problème du livre est qu'il est composé sous la forme d'un journal intime, auquel viendront se joindre quelques lettres envoyées à Nell et bizarrement la correspondance entre le roi, sa soeur et sa mère. Ce n'est pas vraiment une forme qui s'adapte bien à un récit historique surtout que le style employé ici est peu soutenu (Nell a 12 ans au début du journal et 20 à la fin du livre) et plutôt dans une langue modernisée. Les sujets de discussion des lettres royales sont parfois un peu surprenant comme le fait que Charles évoque sa nuit de noces dans sa correspondance avec sa soeur en disant qu'il a essayé de ne pas faire mal à la reine comme sa soeur le lui avait conseillé. Cela ne m'a pas semblé être un sujet de discussion particulièrement royal (je précise tout de même qu'il ne lui dit que cela, on ne tombe pas dans le graveleux).
Ce qui ressort du portrait dressé par l'auteur est que Nell Gwynn était gentille et amoureuse du roi. Je pense qu'il doit y avoir quand même un peu plus à broder que cela autour du personnage.

La bonne surprise est que le livre se concentre principalement sur la carrière théâtrale de Nell et non pas sur son rôle de maîtresse royale. On entre dans le Theatre Royal de Drury Lane (qui existe encore aujourd'hui) et dans la compagnie de Thomas Killigrew avec des acteurs aussi célèbres que Edward Kynaston et Margaret Hughes (héros de Stage Beauty dont l'histoire est ici bien différente). On rencontre les auteurs John Dryden et Aphra Behn (considérée comme l'une des premières femmes de lettres professionnelles anglaises - dont Virginia Woolf dit "All women together ought to let flowers fall upon the tomb of Aphra Behn which is, most scandalously but rather appropriately, in Westminster Abbey, for it was she who earned them the right to speak their minds."). Autour d'eux gravitent les hommes les plus sulfureux de la Restauration comme le duc de Buckingham et le comte de Rochester. Même si ces aspects sont intéressants, je ressors un peu frustrée car les représentations théâtrales ne sont pas vraiment mises au premier plan (contrairement par exemple à l'excellente série d'Edward Marston sur le théâtre élisabéthain). L'auteur se concentre plus sur les relations entre les personnages, le problème étant bien entendu qu'elle imagine des degrés d'intimité qui n'existaient peut-être pas (Edward Kynaston est considéré comme le confident de Nell).

Le livre se concentre sur une période assez courte, celle de la carrière de Nell. Le livre se termine sur ses adieux avec ensuite un épilogue qui se déroule 17 ans plus tard, à sa mort. J'aime bien, quand je lis une biographie romancée, suivre le personnage jusqu'à la fin de sa vie et ne pas avoir l'impression de le laisser en cours de route. Le titre anglais "Exit the actress" rendait compte de ce fait, mais pas le titre français. Je trouve dommage de ne pas évoquer la moitié de la vie de Nell. Surtout que cela donne au livre une fin un peu à l'eau de rose puisque Nell a un enfant du roi, qu'elle amoureuse de lui et on nous dit qu'il ne couche plus avec personne d'autres. C'est sur que s'il avait fallu continuer à raconter sa vie, l'auteur n'aurait pas pu terminer sur un happy-end.

En quelques mots : Une version très romancée de la vie de Nell Gwynn qui rend compte de l'effervescence et de la richesse culturelle de l'époque de la Restauration mais qui reste un peu trop en surface. Cela peut-être une porte d'entrée si on ne connaît pas cette période, mais sinon il laisse un peu sur sa faim.

A noter que l'auteur que l'auteur a récidivé puisque son nouveau livre Vanessa and her sister (Vanessa Bell et Virginia Woolf) est aussi rédigé sous la forme d'un journal.

Sinon, j'ai fait un tableau sur Pinterest avec les principaux personnages.

Il s'agit de ma première participation au challenge de Titine A year in England. 


jeudi 16 juillet 2015

Demain j'arrête ! de Gilles Legardinier



Avant-propos : Après une période de disette niveau lecture, je passe dans une période intensive, type Froome dans la montagne puisque je tourne les pages presque aussi vite que lui les jambes (et vous l'aurez compris je regarde aussi le Tour de France). J'en suis à plus d'un livre par jour (pas des gros et plutôt des lectures "faciles") et je me suis dit que j'allais essayer de tourner aussi à un billet par jour sauf jour de vie sociale trépidante ou de flemmingite aiguë (le second étant fortement plus probable que le premier). Les billets seront sans doute plus courts, surtout que je n'ai pas forcément des tas de choses à dire sur ces lectures.
Je n'ai encore jamais lu de Gilles Legardinier car je me méfie toujours des succès populaires tout en étant curieuse de les lire (je ne suis pas à une contradiction près). Quand j'ai trouvé Demain, j'arrête ! à 1 €, j'ai sauté sur l'occasion pour découvrir cet auteur qui fait partie des meilleurs ventes de livres depuis quelques temps. 

Mon résumé : Un homme, rencontré dans une soirée, demande à Julie de lui raconter le truc le plus idiot qu'elle ait fait dans sa vie. Julie se rappelle donc sa rencontre avec son mystérieux voisin Ricardo Patatras. 

Mon avis : Gilles Legardinier a le sens de la formule dans tout ce qui est comique de situation. Ses petites phrases font sourire. 
Quand j'ai aperçu Sophie au volant de sa voiture, avec un bonnet péruvien bien enfoncé sur le crâne et des grosses lunettes de soleil, j'ai failli tout annuler. Je ne sais pas si c'est la forme, la matière ou la couleur mais franchement, je comprends que ça énerve les lamas et qu'ils crachent sur des innocents. 
Le problème principal est que je n'ai pas apprécié l'héroïne. Julie a 28 ans et se comporte comme une gamine au niveau de ses relations amoureuses. Elle trouve le nom de son voisin ridicule (ce qui est définitivement le cas), mais, juste à cause de cela, elle va tout faire pour le rencontrer et se mettre dans des situations impossibles pour lui. Elle se dit amoureuse de lui alors qu'elle le connaît à peine et se voit déjà l'épouser alors qu'ils n'ont fait que se tenir la main et s'embrasser. Sans compter que Julie se voit mal réussir sa vie sans un homme pour la partager (!). Bref, ce n'est pas du tout le genre de personnage qui m'intéresse.  Le fameux Ricardo quant à lui n'est guère plus fascinant car il est trop lisse. Au lieu de fuir face à la folie obsessionnelle de Julie comme toute personne normalement constituée, au contraire, il ne se rend compte de rien. Il la retrouve la main coincée dans sa boîte aux lettres et ne lui demande même pas pourquoi elle essayait de lui voler son courrier.

Le but de l'histoire est de nous raconter le truc le plus idiot que Julie ait fait dans sa vie. Si certains des événements sont gros mais plutôt marrants (comme sortir une voiture coincée dans un garage en faisant une opération commando), j'ai trouvé la plus grosse idiotie vraiment trop idiote, rattrapée simplement par le fait que Julie n'arrive pas à aller au bout. Le but de ce type d'histoire est évidemment d'aller plus loin que ce que l'on ferait dans la réalité, mais il faut quand même que cela reste un tant soit peu crédible ce qui n'est pas du tout le cas ici.

En quelques mots : Je me rends compte que mon avis est plutôt négatif, même si ce n'était pas si affreux à lire que cela (j'ai lu pire cette semaine). Certains passages sont amusants, mais les héros m'ont déplu. Je ne pense pas que je lirai d'autres livres de l'auteur (qui n'a de toute manière pas besoin de moi).