lundi 31 mars 2014

Les noces de cuir

N'ayant pas réussi à emprunter un chat ou un chien 
pour faire une photo sympathique 
pour illustrer mon billet, 
j'ai préféré m'abstenir :-)




Les noces de cuir n'est pas le titre d'un livre érotico-soft, c'est le signe qu'entre la blogosphère et moi, c'est toujours l'amour après 2 ans d'union. (En fait, l'anniversaire de mon blog est le 1er avril, mais je n'aurais pas le temps demain alors j'anticipe de quelques heures).

Certes, je poste beaucoup de moins, mais c'est par manque de temps et non d'envie avec un petit poil de flemme quand même parfois. J'aime toujours partager mes coups de coeur avec vous et faire des découvertes sur vos blogs, même si j'ai aussi moins le temps de laisser des commentaires.

Je sens déjà poindre une larmichette au coin de votre oeil devant un tel déferlement d'émotions.

Donc comme tout anniversaire sur la blogo, j'ai décidé de vous organiser un petit concours réservé aux personnes avec lesquelles j'ai déjà échangé sur la blogosphère, sur Facebook ou sur Whoopsy Daisy (pensez quand même à préciser votre pseudo, surtout si comme le mien, il n'a rien à voir avec votre vrai nom).
Chasseurs de concours, passez votre chemin, votre candidature ne sera pas acceptée.

Idée follement originale, je vous propose de jouer pour gagner des livres !



J'ai choisi des titres que j'ai beaucoup aimés cette année et que je souhaiterais vous faire découvrir (et qui n'ont pas été vus partout).
Il s'agit de Dark island de Vita Sackville-West 
               Le Dieu de New-York de Lyndsay Faye 
               Ainsi puis-je mourir de Viviane Moore 

Ce concours est ouvert à la France métropolitaine et la Belgique.
J'attends vos réponses à l'adresse shelbylee@orange.fr 
en précisant pour quel(s) livre(s) vous voulez participer.
Vous avez jusqu'au 7 avril inclus pour m'envoyer vos réponses.

Voici les questions [répondez à  la (aux) question (s) qui correspond(ent) au(x) livre(s) pour lequel vous participez] :
 - A quel livre m'a fait penser Dark Island ?
 - A quel livre m'a fait penser Ainsi puis-je mourir ?
 - A quelle époque se passe l'action du Dieu de New York ?


Bonne chance !



 -

lundi 24 mars 2014

Mes obsessions : Peines d'amour perdues de Kenneth Branagh (2000)


Avant-propos : Ce film a le bon goût de satisfaire à deux de mes obsessions (et même 3 avec les comédies musicales) : celle qui concerne Shakespeare qui revient en force à l'approche du 450e anniversaire de sa naissance et celle qui concerne Kenneth Branagh (lui-même fan de Shakespeare) qui est rien de moins qu'un de mes acteurs / réalisateurs préférés (surtout dans sa période britannique).  
Tout ça pour vous dire que vous allez entendre parler régulièrement de ces deux sujets dans les semaines à venir... 

Résumé : 1939, Royaume de Navarre. Le jeune souverain et ses trois compagnons se sont engagés, lors d'un serment public et solennel, à consacrer les trois prochaines années de leur vie à l'étude. Ils renoncent à toute frivolité, se passeront des plaisirs de la chair, jeûneront une fois par semaine et dormiront trois heures par nuit. Mais la charmante princesse de France et ses demoiselles de compagnie vont troubler ces bonnes résolutions.

Le roi de Navarre est joué par Alessandro Nivola et le rôle de la princesse de France par Alicia Silverstone. Les compagnons d’étude du roi sont Kenneth Branagh, Matthew Lillard et Adrian Lester. Ils vont respectivement tomber sous le charme de Natascha McElhone, Carmen Ejogo et Emily Mortimer.

C’est une transposition moderne de la pièce (que je n’ai pas lue). Ce film n’a pas rencontré de succès public, ni critique à sa sortie mais je l’adore (il faut dire que je ne suis pas très objective, j’adore tout ce que fait Kenneth Branagh, avec comme même un petit bémol pour sa carrière hollywoodienne).

C’est tout de même un film assez particulier et il vaut mieux connaître le cinéma hollywoodien des années 30 à 50 (en particulier les comédies musicales) pour savourer l’extraordinaire hommage que lui rend Kenneth Branagh.

Le film intègre en effet de nombreux numéros musicaux où les acteurs reprennent avec brio les standards des comédies musicales (The way you look tonight, They can’t take that away…) tout en dansant. On peut reconnaître des hommages à certains films comme Casablanca, Chantons sous la pluie, Top Hat ou bien encore les ballets nautiques des Ziegfeld follies.


La réalisation reprend les codes des premiers films en technicolor avec des couleurs saturées, des décors et des effets spéciaux très peu naturels, ainsi qu’un jeu parfois un peu outré ce qui peut rebuter si on n’a pas l’habitude de voir ce genre de film.
Les détails sont extrêmement soignés. Chaque personnage féminin à une couleur qui compose sa garde-robe (rouge ou rose pour Alicia Silverstone, bleu pour Natascha McElhone, vert pour Carmen Ejogo et orange pour Emily Mortimer). Et chaque couleur est reprise dans un détail du costume (cravate, pochette) de leurs prétendants.

Le seul petit reproche que je peux faire au film est sa fin qui est bizarrement grave pour un film aussi léger
Spoiler:
les jeunes couples se séparent car c’est la guerre. On voit quelques scènes qui résument le conflit en 2 minutes et ils se retrouvent. Cela n’apporte rien et apparaît même comme un peu déplacé.

En quelques mots : Un film méconnu que j'adore et que je conseille aux fans de Shakespeare et des comédies musicales hollywoodiennes. 

Participation au Challenge Shakespeare de Claudialucia, au Challenge théâtre chez Eimelle et à une année autour de Shakespeare sur Whoopsy Daisy







samedi 22 mars 2014

Mes obsessions : Rebecca de Daphne Du Maurier (2e partie, les adaptations)

Avant-propos : Après ma lecture de Rebecca, j’ai enchaîné tout de suite sur ses trois adaptations que j’ai regardées en trois jours. Il y en a clairement 2 qui sortent du lot.



Rebecca d’Alfred Hitchcock (1940)
J’avais déjà vu la version d’Hitchcock que j’adore. J’apprécie sa vision de l’histoire : le réalisateur a centré son film sur ce qu’il se passe à Manderley et sur la transformation de la narratrice.
L’introduction du film est vraiment magnifique car il met le texte en images. Je n’avais d’ailleurs pas bien saisi ce passage à ma première lecture, mais en voyant le début du film d’Hitchcock, tout s’est éclairé. Il passe peu de temps sur la romance du début (passage du livre qui m’a semblé le moins intéressant) et il va un peu vite à la fin (à tel point que j’avais oublié certaines parties comme le procès).
Mais, c’est selon moi un chef-d’œuvre. Je trouve Joan Fontaine merveilleuse dans le rôle de la narratrice car au départ elle apparaît vraiment timide, maladroite et craintive (par exemple lorsqu’elle se cache derrière la porte alors qu’elle est chez elle), ce que je n’ai pas retrouvé dans les autres versions. Mais, à la fin du film, on voit une réelle transformation du personnage (idem, je trouve que c’est beaucoup moins flagrant dans les autres versions).
Laurence Olivier incarne un bon Maxim de Winter, mais mon seul petit reproche est que je le trouve trop sympathique au départ. Selon moi, il n’est pas aussi ambigu et inquiétant que le Maxim de Winter du livre, surtout que la révélation de ses rapports avec Rebecca est un peu minorée dans la version filmée (mais je suis persuadée que c’est à cause de la censure).
Et que dire de Judith Anderson dans le rôle de Mrs Danvers à part qu’elle est exceptionnelle ? Pour le coup, Hitchcock a réussi à garder toute l’ambiguïté du personnage notamment dans ses rapports avec Rebecca.

En quelques mots : un classique à voir absolument.





Rebecca, version d’ITV (1997)
Alors là, c’est tout l’inverse il n’y a absolument rien à sauver. Entre la musique pompière et la façon de filmer des années 80, on était déjà mal parti. Mais que dire du scénario ? ? ? Celui-ci fait de Mrs Van Hopper une poule de luxe sous les traits de Faye Dunaway. Maxim fait un esclandre lors d’une soirée alors que c’est tout ce qu’il a toujours voulu éviter. Et il révèle son grand secret sur Rebecca au lit !
Spoiler:
Tiens au fait j’ai tué ma première femme.
Mais the top of the pompon est la fin (totalement inventée) qui voit Maxim courir dans Manderley en flammes pour aller glorieusement sauver Mrs Danvers. Et comme si ce n’était pas assez ridicule, il tombe dans les escaliers en la portant et devient estropié !
L’interprétation ne vient rien sauver. Même si ça me peine beaucoup d’écrire cela car j’adore détester Tywin Lannister, Charles Dance n’est pas bon du tout en Maxim de Winter face à une Emilia Fox toute molle et sans aucun charisme. Quant à Diana Rigg, elle est plutôt ridicule dans le rôle de Mrs Danvers.

En quelques mots : une version à éviter.





Rebecca, version de la BBC (1979)
La dernière version est celle de la BBC, mais elle n’est jamais sortie en DVD (même anglais) et c’est une honte car elle mérite une restauration et surtout d’être découverte par le plus grand nombre. Malgré la piteuse qualité de l’image, j’ai été séduite par cette version, qui est très fidèle au texte de Daphne du Maurier. Et surtout il y a Jeremy Brett, qui joue un Maxim de Winter aussi inquiétant que séduisant. L’actrice qui joue la narratrice joue assez bien les femmes timides et coincées, même si je ne l’ai pas trouvée exceptionnelle. Je lui reproche surtout de ne pas vraiment évoluer au cours de la mini-série  (qui comprend quatre épisodes). Le réalisateur est Simon Langton (celui qui a réalisé la version de la BBC 1995 d’Orgueil et Préjugés). Pour la petite histoire qui ne sert à rien, l'actrice qui joue Mrs Danvers (et elle l’interprète plutôt bien) est l’ex-femme de Jeremy Brett.
En quelques mots : une version méconnue à découvrir sur tutubes.


Par contre, j’ai un reproche à faire à toutes les versions : aucune n’a réussi selon moi à donner une place satisfaisante au fidèle Frank que j’ai beaucoup aimé dans le livre tant en ami indéfectible de Maxim qu’en soutien de la narratrice.

Deuxième participation au challenge Daphne Du Maurier de Soie et il y a aussi une animation sur Whoopsy Daisy


dimanche 9 mars 2014

Mes obsessions : Rebecca de Daphne Du Maurier (1e partie, le livre)

Avant-propos : Comme je n’ai pas trop le temps de bloguer, j’ouvre une nouvelle rubrique (autrement appelée billet fourre-tout) sur les œuvres ou les auteurs qui m’obsèdent. Il y en aura d’ailleurs sans doute d’autres sur Daphne du Maurier, vu que j’ai acheté depuis janvier tous ses livres disponibles en français.
Au début de l’année, j’ai eu un énorme coup de cœur pour Rebecca et j’ai enchaîné avec ses trois adaptations dont j’aimerais vous parler aussi (vu la taille du billet final, ce sera pour un autre jour).


Mon avis : J’ai adoré l’écriture, la narration, la construction, l’atmosphère angoissante qui se dégage du livre et ses personnages fascinants. Et pourtant, les deux premiers chapitres m’ont paru un peu confus et je ne comprenais pas trop de quoi l’auteur parlait. C’est d’ailleurs l’un des grands tours de force du roman, puisque lorsqu’on relit ces chapitres après avoir fini le livre, on voit toute la maîtrise de l’auteur et on se rend compte qu’elle nous avait annoncé dès le début certains éléments de la fin.
La deuxième partie que j’ai intitulé « coup de foudre à Monte-Carlo » m’a un tout petit peu moins plu parce qu’elle a un petit côté romance et ce n’est pas trop ce que j’attendais de ce livre, mais elle permet de mettre en avant le caractère ombrageux de Maxim de Winter.
La troisième partie est ma préférée. C’est un pur bijou. De l’arrivée à Manderley jusqu’au lendemain du bal, l’atmosphère est incroyable et surtout les aspects psychologiques sont formidables d’intensité : le mal-être de la narratrice, ses maladresses, ses soupçons fondés ou non, cette impression d’être une étrangère dans sa propre maison et quelle maison…Il y a deux scènes absolument exceptionnelles : celle du bal et celle de la terrasse (sans doute ma préférée).
La quatrième partie du naufrage jusqu’à la fin est réussie, mais je connaissais la révélation sur les relations entre Maxim et Rebecca, étant donné que j’avais vu le film d’Hitchcock, ce qui est une grande frustration puisque je ne saurai jamais si je m’en serais doutée (honnêtement je ne pense pas). Les révélations se succèdent et le livre s’achève sur quelques phrases magistrales au sujet de Manderley (et comme je l’ai déjà dit, cela nous pousse à revenir au début).

Tout ça c’est bien mignon, mais qu’est-ce qui en fait pour moi coup de foudre ?
Je me suis posée cette question notamment parce que j’ai lu qu’on le considérait parfois comme une réécriture de Jane Eyre (mon billet qui n'évoque pas grand chose), alors qu’en sortant de ma lecture, je n’ai pas eu du tout cette impression. Par contre, je lui ai trouvé beaucoup de points communs avec Le tour d’écrou d’Henry James, un autre de mes coups de foudre de l’année (que j’ai peut-être encore plus aimé que Rebecca et dont je vous reparlerai aussi en tant qu’obsession). J’ai beaucoup réfléchi à cette question et j’ai trouvé la réponse  : parce que certains thèmes m’intéressent plus que d’autres dans le livre.
Par exemple, Rebecca n’est pas pour moi une histoire d’amour. C’est un aspect secondaire du livre. Ce ne sont pas non plus les aspects gothiques qui m’intéressent. Je crois d’ailleurs, après plusieurs essais, que je suis assez hermétique à ce style. Or ces deux composantes sont pour moi les aspects essentiels du livre de Charlotte Brontë, mais pas ceux de Rebecca. 

Mais alors qu’est-ce qui me fascine autant dans Rebecca ?
Tout d’abord, la virtuosité de la narration. J’ai déjà parlé la construction en boucle du livre (point commun avec Le tour d’écrou), mais je peux ajouter le fait que la narratrice ne soit jamais nommée sans que l’on s’en rende vraiment compte et sans que cela ne gêne la lecture (autre point commun avec le livre de James).
J’adore aussi le fait que ce soit un suspense psychologique. La narratrice nous livre ses impressions et nous fait adhérer à ses idées quand bien même tout le monde lui assure que ce n’est pas vrai (mais évidemment elle pense qu’ils mentent), à tel point qu’on peut se demander si ce qu’elle nous raconte est la vérité (toujours comme Le tour d’écrou). La tension de certaines scènes vient de ce que l’on pense savoir ou de ce que l’on voit à travers les yeux de la narratrice. Le phénomène d’identification a parfaitement fonctionné avec moi notamment quand la narratrice se trouve à Manderley. Elle est gauche, voire godiche, fait tout de travers, tente de s’affirmer, mais passe toujours à côté (comme quand elle se retrouve dans le placard à balais) et manque totalement de confiance en elle. Elle ne cesse d’accumuler les erreurs et les faux-pas dont elle se sent toujours coupable, même si elle n’est parfois pas responsable. Elle essaye de s’affirmer mais échoue car elle n’ose pas poser de questions. Elle se comporte comme une servante ayant peur d’être renvoyée et se renferme de plus en plus sur elle-même. Quand on lui demande son opinion, elle se plie à l’avis général, quitte à changer le sien. Elle se pense terne et sans intérêt et quelque part le devient plus encore à cause de cette croyance. Je pense que tout le monde s’est déjà senti dans son cas, que ce soit seulement pendant une soirée ou bien plusieurs années et c’est ce qui fait que cela fonctionne. Il faut bien avouer qu’à une période de ma vie j’ai été un peu comme elle (peut-être quand même en version un peu plus débrouillarde). Mais c’est aussi l’histoire du passage à l’âge adulte et d’une métamorphose, puisque heureusement dans la dernière partie, elle réussit à s’affirmer face aux révélations de Maxim et devient enfin plus sûre d’elle.
Enfin, je suis assez admirative du fait qu’il ait été publié en 1938 quand bien même il comporte certains aspects assez transgressifs pour la morale de l’époque (et donc toujours d’une grande modernité) : le personnage de Rebecca,
Spoiler:
femme fatale, immorale et manipulatrice

ce qu’a fait Maxim,
Spoiler:
c’est quand même un assassin, même si on peut lui trouver toutes les excuses possibles

et la relation plus qu’ambiguë qu’entretient Mrs Danvers avec la mémoire (et les affaires) de Rebecca
Spoiler:
quand elle caresse les sous-vêtements de Rebecca sur le lit c’est quand même hautement sexualisé.

Pour en finir avec la comparaison avec Jane Eyre, la grande différence aussi est pour moi que Jane Eyre s’enfuit (je la comprends) tandis que la narratrice de Rebecca reste quoiqu’il advienne.

En quelques mots : J'avais prévu que ce billet soit court et comporte les avis sur les adaptations. Mais, il m'a été impossible d'arrêter de parler de cette oeuvre quand j'ai commencé.

Et après : Il existe en quelques œuvres de paralittérature que je n’ai pas forcément envie de lire Mrs de Winter (La malédiction de Manderley) de Susan Hill qui raconte la vie des De Winter après les faits du livre (pourquoi ?), Rebecca’s Tale de Sally Bowman qui nous explique de Rebecca était très malheureuse et sympathique (sans commentaire).  Il est d’ailleurs étonnant que personne (à ma connaissance) n’ait écrit de journal de Maxime de Winter. Enfin chez Caro, j’ai découvert une réécriture en young adult qui me tenterait presque : il s’agit de New Girl de Paige Harbison qui a même été traduit en français sous le titre de Moi et Becca.
En fait, la meilleure réécriture, je l'ai déjà lue et je vous en ai déjà parlé, il s'agit de Ainsi puis-je mourir de Viviane Moore qui a clairement certains points communs avec Rebecca tout en développant aussi une intrigue au XVIe siècle qui est extrêmement réussie.
Pour être complète, j'aimerais lire par curiosité La préférée de Carolina Nabuco (le livre qu'on l'a accusé d'avoir plagié) mais je n'en trouve pas trace.
Et quand y'en a plus, y'en a encore, puisque dans Le Code Rebecca de Ken Follett, le livre est utilisé comme code pendant la 2e GM (une autre de mes obsessions actuelles)
A bientôt pour mon avis sur les adaptations...

Première participation au challenge Daphne Du Maurier de Soie et il y a aussi une animation sur Whoopsy Daisy




lundi 3 mars 2014

La mort de Staline de Fabien Nury et Thierry Robin


Sous-titre : Une histoire vraie...soviétique
Scénario : Fabien NURY 
Dessin : Thierry ROBIN 
Couleur : Lorien AUREYRE (+ Thierry ROBION pour le T2) 


Avant-propos : En errant au rayon BD de ma médiathèque, ce diptyque m'a sauté aux yeux à cause de son sujet : une BD sur la mort de Staline ? Voilà qui pique ma curiosité !

Mon résumé : Que s'est-il passé entre le 28 février, dernière fois où Staline a été aperçu vivant, le 5 mars (date officielle de sa mort) et ses funérailles ?

Mon avis : Dès le départ, les auteurs nous avertissent qu'ils ont pris quelques libertés avec les événements survenus autour de la mort de Staline (ce que j'apprécie beaucoup). Ils se sont toutefois assez bien documentés et, si les dialogues et certaines situations sont inventés, ils mettent bien en avant les principaux protagonistes et évoquent, souvent avec humour, des événements qui se sont réellement produits comme le fameux "complot des blouses blanches" (où des médecins ont été accusés d'avoir causé la mort de certains dirigeants du parti).
J'ai particulièrement aimé la description des luttes intestines du Politburo suite à l'attaque dont a été victime Staline. Tous refusent de prendre une décision de peur que ce soit la mauvaise et qu'on les accuse après d'être responsables de la mort du Petit Père des peuples. Ils se réjouissent plus ou moins secrètement de la possibilité d'accéder enfin au pouvoir suprême, tout en faisant preuve d'une fausse compassion à chaque fois qu'ils se retrouvent au chevet de Staline.
Beria, Malenkov, Khrouchtchev, Mikoyan, Kaganovitch, Boulganine, Molotov et Joukov sont les vrais (anti-) héros de cette BD car ils ne cessent de manigancer, de s'allier ou de se trahir pour obtenir le pouvoir. Même quand on connaît la fin, ça fait quand même froid dans le dos.
L'histoire donne aussi une place importante aux enfants de Staline. Sa fille, Svetlana, paisible professeur, ne veut pas participer à la mise en scène des funérailles de son père, tandis que son fils Vassilli est présenté comme un idiot, arriviste et débauché qui fait honte à la patrie (et gênant pour les successeurs).
Il y a aussi quelques personnages en dehors du cénacle communiste qui permettent en quelques images bien croquées de montrer aussi les aspects totalitaires du régime : peur de la répression, culte de la personnalité, propagande...



En quelques mots : Un divertissement très réussi qui mêle habilement légèreté et drame sur fond de lutte à mort pour le pouvoir.

Si vous voulez en savoir plus : Voici un article de Nicolas Werth (historien spécialiste de la Russie - et que je vénère) sur les derniers jours de Staline qui permet de voir de quoi se sont inspirés les auteurs (sachant que même aujourd'hui, on ne sait toujours pas ce qu'il s'est réellement passé...).

samedi 1 mars 2014

Challenge Le mélange des genres chez Miss Léo

Ma copine Miss Léo fête aujourd'hui ses 2 ans de blog  (champagne !) et a lancé son premier challenge il y a quelques jours auquel je me suis empressée de m'inscrire (prem's !)

De quoi s'agit-il ? Il faut lire, avant le 1er mars 2016, 14 livres selon 14 catégories pour "mélanger les genres".
Comme le mélange des genres est un peu ma spécialité (cela ne se voit pas forcément sur le blog parce que je ne chronique pas tout ce que je lis), j'ai décidé de corser un peu les choses pour éviter de finir le challenge en 2 mois. J'ai décidé de faire un mélange des genres spécial, selon les conseils de lecture de Miss Léo !
Cela fait 2 ans que je prends (pompe allègrement) tout un tas d'idées de lectures chez Miss Léo, notées dans un de mes multiples carnets pour des envies futures d'autant plus que très souvent nous avons le même ressenti sur les livres. Donc, je vais choisir des titres que j'ai notés chez elle (sauf pour quelques catégories où ce n'est pas possible) ou bien choisir des auteurs qu'elle apprécie.

Voici ma sélection (qui pourra évidemment varier au fil du temps et au gré de mes découvertes et de celles de Miss Léo si vous avez tout suivi)

Classique français (première moitié du XXème siècle incluse) : 
Ce n'est pas la catégorie où elle a publié le plus de billets parce qu'elle en a lu beaucoup avant son blog, mais comme je sais qu'Au bonheur des dames est un de ses ouvrages fétiches, je vais dire La fortune des Rougon de Zola. 

Classique étranger (première moitié du XXème siècle incluse)
Il y a un titre qui m'a tapé dans l'oeil et que je viens d'acheter : il s'agit du Destin de Mr Crump de Lewisohn (dont on a entendu parler par Eliza et Titine, que j'avais emprunté à la bibli sans avoir le temps de le lire) 

Essai 
Je suis en train de lire Stalingrad d'Antony Beevor (auteur que Miss Léo a lu et comment ne pas aimer Beevor dont son Stalingrad est fantastique pour l'instant).

Récit de voyage
Je sèche ! Son Rivages de l'est ne m'a pas convaincue...

Recueil de nouvelles
Ca c'est facile car je lui avais conseillé de lire un ouvrage que j'avais découvert chez Cléanthe. Elle l'a fait, mais pour ma part, je n'en ai pas encore eu le temps : il s'agit de Quand les lumières s'éteignent d'Erika Mann. 

(Auto)biographie et témoignage
Dans cette catégorie, je possède le Journal d'Hélène Berr et Histoire d'un allemand de Sebastian Haffner (qui figure dans ses conseils). 

Recueil de poésie (j'aime pas la poésie !)
Pour moi, ça dépend des jours ! 
Je n'ai rien dans ma PAL. Par contre, j'ai un recueil de poésies anglaises sélectionnées par Carla Bruni ^^ (avant qu'elle ne se marie) qui est magnifique en tant qu'objet et dont j'adore la sélection. 

Pièce de théâtre
Nous avons toutes les deux une certaine passion pour Shakespeare et je compte continuer ma découverte de ses pièces historiques avec Richard II

Roman historique (les romans policiers historiques ne sont pas acceptés)
J'ai repéré depuis très longtemps Le roi transparent de Rosa Montero mais je n'ai pas encore réussi à le récupérer à la bibli. 

Roman noir/policier/thriller
Je n'avais pas capté que Pierre Lemaitre, auteur de romans policiers, était le même que le prix Goncourt (honte à moi), mais Miss Léo m'a donné envie de le lire grâce à son billet sur Alex, même si je commencerai par le premier de la série soit Travail soigné

Roman jeunesse
J'ai repéré un roman jeunesse qui se passe pendant la 2e GM : il s'agit de Qui se souvient de Paula ? de Romain Slocombe. 

Roman SF/fantasy/imaginaire
Il y a un livre de SF qui m'a tapé dans l'oeil, il s'agit d'Hypérion que je croyais épuisé avant de comprendre que ses petits malins d'éditeurs avaient juste publié l'ouvrage en 2 tomes, j'ai donc fait l'acquisition du tome 1 d'Hypérion de Dan Simmons

Romance et chick-lit (beurk !)
Petite annonce aux autres participantes du challenge : je deale des billets de romance et de chick-litt (j'en ai même d'avance) contre un billet sur un récit de voyage ^^
Ce n'est pas du tout la catégorie préférée de notre Miss Léo nationale et j'en ai lu 20 fois plus qu'elle. 
J'ai quand même réussi à dégoter un livre qui est dans ma PAL et qu'elle a lu : il s'agit du Journal de Mr Darcy d'Amanda Grange.  

BD et roman graphique
Pour la BD, je me tournerai une fois de plus vers la période de l'entre-deux-guerres / 2e GM avec les 6 tomes d'Amours fragiles de Beuriot et Richelle. 

A bientôt pour de futurs billets !