mercredi 26 septembre 2012

Les héros, ça s'trompe jamais (épisode 1) de Marie Potvin

Lecture commune avec Aymeline 


Mon résumé : C'est l'histoire de 3 frères qui dirigent une entreprise et des femmes qui gravitent autour d'eux.

Mon avis : J'avais entendu parlé de cet ebook dont le premier épisode est gratuit. Je l'ai donc téléchargé pour me faire un avis.
J'aime le concept du feuilleton (6 épisodes pour cette série, il me semble) et le fait que ce soit court (ça se lit en moins d'une heure).
Mais je n'ai pas accroché à l'histoire. Ca se lit très facilement et même trop facilement. J'ai eu l'impression de me retrouver devant un soap américain (type les feux de l'amour ou autre amour, gloire et beauté) et çà ne m'intéresse pas du tout. Les 3 frères qui dirigent une entreprise, les personnages qui se retrouvent miraculeusement tous liés les autres, les personnages qui se rencontrent une seule fois mais pour qui c'est le coup de foudre immédiat...Tout cela s'oublie très facilement (à tel point que je ne sais même plus quel type d'entreprise les frères dirigent...).
Le style ressemble d'ailleurs beaucoup à un script, il y a de très nombreux dialogues et peu de descriptions, les personnages sont peu développés et assez stéréotypés.
La fin se termine sur un cliffhanger mais celui-ci n'est pas du tout haletant. Les personnages sont au milieu d'une soirée et l'une des héroïnes va revoir celui dont elle est tombée amoureuse en 2 secondes.

En quelques mots : L'idée était intéressante, mais les personnages ne le sont malheureusement pas à moins d'aimer les soap operas. Je ne suis même pas curieuse de savoir ce qu'il va leur arriver ensuite.

Deuxième participation à Mon Québec en septembre de Karine
                                   
    et au Défi Cent pages chez la Part manquante 

dimanche 16 septembre 2012

Jane Eyre, adaptation de la BBC 2006

Mon avis : Jane Eyre, c'est d'abord l'histoire d'un moche qui aime une moche. Et là on est servi (même Pilot est hideux). Ruth Willson est rouge de partout et si elle ne semble pas avoir 18 ans, elle est en tout cas laide à souhait (je le dis d'autant plus facilement qu'elle est plutôt jolie dans la réalité). Et d'ailleurs, au moment de la préparation du mariage, elle apparaît beaucoup plus jolie car elle s'est épanouie sous l'influence de Rochester. J'ai aimé cette évolution du personnage, au fur et à mesure que l'histoire avance, Jane se révèle comme dans le livre.
Par contre, je suis restée totalement hermétique au charme de Toby Stephens. Il ne m'a fait passer aucune émotion. Ce n'est pas tant qu'il soit mauvais, il est juste plutôt inexistant à mes yeux.

J'ai bien aimé cette Adèle qui est assez insupportable et ridicule comme la voit Rochester, plus que comme ne la voit Jane Eyre, mais j'ai trouvé que cela changeait un peu.
Les seconds rôles sont plutôt bons, sauf peut être les soeurs Rivers qui sont effectivement un peu hystériques comme l'a relevé Eiluned.

Le gros point faible de cette version est selon moi la réalisation qui se veut moderne. Cela m'a déjà gâché la version de Persuasion de 2007 et ici on retrouve les mêmes défauts (mais dans une moindre mesure) : caméra parfois à l'épaule, acteurs filmés par dessous (c'est tellement plus seyant !), idées stupides (la chambre rouge représentée avec une lumière...rouge !). Parfois le classicisme, c'est bien. Par contre, les décors sont assez réussis.

Le gros point fort de cette version est le scénario. La série conserve les principaux éléments du livre tout en apportant un brin de modernité dans les dialogues. De plus, certaines scènes apparaissent alors que ne sont dans aucune autre version (la période avant-mariage, Rosamund-celle qu'aime St John). Et il y a de bonnes idées, comme le fait de filmer les souvenirs à l'étranger de Rochester ou de faire dire à Eshton "vous ne croyez pas que deux âmes peuvent être reliées?" (ce qui spoile un peu la fin mais bon, on l'a tous lu, donc ce n'est pas très grave ! ) Après je me suis (encore) posée une question existentielle : pourquoi la mission de St John est en Afrique et pas en Inde ?

En quelques mots : une version assez fidèle scénaristiquement parlant tout en étant moderne, mais qui manque d'un Rochester charismatique selon moi (mais beaucoup de personnes aiment Toby Stephens) et qui aurait gagné à être un peu plus classique au niveau de la réalisation.

La question que vous vous posez toutes : "Et la version de Zeffirelli ? " Eh bien, figurez-vous que quelqu'un l'a empruntée à la médiathèque juste avant que je n'y passe, mais je ne désespère pas de la voir un jour...

Mes tops d'après les 4 versions que j'ai vues  (j'ai sans doute oublié beaucoup de choses, mais c'est déjà pas mal...). Voilà ce qui donnerait ma version idéale : 

  • l'enfance : j'ai quand même bien aimé la vision de l'enfance dans la version de 1944, même si elle est encore plus mélodramatique que dans le livre. La présence de Liz Taylor n'est pas étrangère à cela. Mais j'ai trouvé que toutes les jeunes Jane Eyre étaient plutôt bonnes. 
  • Jane Eyre : ma Jane Eyre préférée est sans doute Ruth Wilson, même si elle n'est pas parfaite. J'aime sa laideur, j'aime son évolution, j'aime sa passion parfois quand elle s'enflamme. Mais j'aime beaucoup aussi Zelah Clarke (1983)
  • Rochester : Je suis une inconditionnelle de Timothy Dalton (contrairement à ce que j'aurais pu penser). 
  • la scène de la bohémienne : c'est une de mes scènes préférées du livre et la seule valable est celle de 1983. 
  • Miss Fairfax : sans doute Judy Dench, parce que c'est Judy Dench (2011) 
  • Adèle : j'ai bien aimé le côté pénible de l'Adèle (2006) avec sa chanson que je trouve beaucoup plus drôle dans cette version. Il ne manque qu'un "Oh French !" 
  • Bertha et Grace Poole : toutes différentes et toutes totalement flippantes à leurs façons, je serai bien en peine de trancher ! 
  • St John Rivers : idem, je les ai trouvés tous excellents ! 
  • les longues conversations au coin du feu : la version de 1983. Les dialogues sont très très longs comme dans le livre, mais on les savoure tous ! 
  • la demande en mariage : celle de 2006 et celle de 1983. Elles sont différentes, mais émouvantes toutes les 2. 
  • La période avant-mariage : celle de 2006. C'est la seule qui montre vraiment ce moment où Jane attend d'être mariée pour être vraiment sûre que ce n'est pas un rêve (et quelle ne se fait pas avoir) 
  • les monologues de Rochester sur sa vie en France et aux Antilles : la version de 2006 a eu la bonne idée de les filmer ses souvenirs au lieu que cela reste un vague discours. 
  • le scénario : celui de 2006 car il est assez fidèle tout en apportant une pointe de modernité 
  • les décors : ceux de 2011 et ceux de 2006
  • la façon de filmer : celle de 2011 dont j'ai aimé le classicisme gothique. 
Ce fut une joyeuse SC (séance commune) qui nous a procuré beaucoup de fous rires au moment d'inventer ce nom. Vous pouvez lire les billets d'Aymeline (notre GO), Jeneen, Eiluned...Il y a aussi celui de Maggie


Challenge victorien d'Aymeline 

Challenge les soeurs Brontë chez Missycornish

samedi 15 septembre 2012

Jane Eyre de Robert Stevenson (1944)

Mon avis : Disons-le tout de suite, c'est la version que j'ai la moins appréciée et de loin, car elle prend beaucoup trop de libertés avec le roman jusqu'à en dénaturer l'oeuvre.
Au départ, cela commençait plutôt bien, avec les pages d'un livre qui s'ouvre et la lecture d'extraits de Jane Eyre. Cela permettait de rappeler que c'est un livre qui est adapté. Sauf qu'à la fin, les extraits présentés sont des extraits fictifs !!!
L'enfance de Jane Eyre est traitée d'une autre manière par rapport au livre, en essayant de donner encore plus de mélodrame (si c'est possible) à cette période. Ainsi, Jane et Helen Burns sont punies et doivent marcher en portant une pancarte sous la pluie. Helen qui a eu l'audace de laisser ses cheveux boucler doit se les couper devant tout le monde à la demande de l'odieux Brocklehurst.
Le docteur qui les soigne s'appelle Rivers et prend beaucoup plus de place que dans le livre. Je ne me souvenais que le médecin s’appelait comme St John, mais en fait, c'est parce que le personnage de St John Rivers a été complètement supprimé et transformé en ce médecin.
Reconnaissez-vous cette jeune actrice âgée alors de 12 ans, interprétant Helen Burns ? 
Je dois avouer que mon esprit avait déjà pas mal décroché devant ses changements et que j'ai suivi la suite sans faire beaucoup attention.
J'ai trouvé qu'Orson Welles passait son temps à exhorbiter ses yeux, mais qu'il ne faisait pas passer beaucoup d'émotions (pourtant c'est Orson Welles ! Quelle déception !). Quant à Joan Fontaine, elle m'a semblé beaucoup trop éteinte pour le rôle (alors que c'est une actrice que j'ai adorée dans tous les films où je l'ai vue jouer).

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Arrivée au moment de la fuite de Jane, mon attention s'est réveillée. Au lieu de s'enfuir sans savoir où aller, Jane retourne...chez les Reed !!!!! Quel non-sens alors que justement, elle préférerait mourir plutôt que de retourner demander de l'aide là-haut (surtout que dans le livre Mrs Reed est déjà morte). Cette dernière modification m'a achevée, surtout qu'on lit un passage totalement imaginaire du livre comme si c'était Charlotte Brontë qui l'avait écrit !

En quelques mots ; une déception alors que j'aime beaucoup les deux acteurs principaux ! Je le reverrai plus tard en connaissant ses défauts pour m'en faire un avis un peu plus nuancé.

Challenge victorien d'Aymeline

Challenge Les soeurs Brontë chez Missycornish


Courir de Jean Echenoz

Résumé de l'éditeur : On a dû insister pour qu'Émile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s'arrête plus. Il ne cesse plus d'accélérer. Voici l'homme qui va courir le plus vite sur la Terre.

Avant-propos :  Dans ma famille, nous sommes de grands amateurs d'évènements sportifs et j'ai souvent entendu mon père me parler des exploits d'Emile Zatopek et de sa rivalité avec le français Alain Mimoun. Donc, quand j'ai découvert ce livre chez Matilda il y a quelques temps (son billet), je l'ai automatiquement intégré à ma liste de livres à lire.

Mon avis : J'ai tout simplement adoré ce livre !
Dans Courir, Jean Echenoz nous emmène à la découverte d'un sportif dont le nom n'évoque sans doute pas grand chose à la plupart d'entre-vous et dont la discipline (la course de fond) est l'une des moins médiatisées de l'athlétisme. L'auteur décrit avec minutie le parcours de cet Emile (son nom de famille ne sera cité qu'à la p 93), que rien ne destinait à devenir l'un des sportifs les plus célèbres de son époque. Employé par l'usine Bata, le jeune Emile participe un jour par obligation à une course pour promouvoir la marque. Malgré une technique déplorable, le jeune participant est remarqué car il finit sa course facilement. On lui propose donc de courir et Emile se lance dans cette discipline et découvre avec surprise qu'il y prend du plaisir et qu'il est doué. Il va s'entraîner seul et inventer différents exercices pour tenter d'aller toujours plus vite. C'est lui qui va inventer la tactique du sprint final en demi-fond. Il devient militaire et l'armée va évidemment récupérer ce jeune athlète prometteur. Mais les conditions sont extrêmement difficiles : ces déplacements sont mal organisés, il n'a que la tenue avec laquelle il s'entraîne pour concourir et souvent il doit expliquer qu'il est effectivement un coureur engagé. Malgré cela, il va réussir à battre quasiment à chaque reprise le record de Tchécoslovaquie puis à remporter toutes les courses auxquelles il participe. Jusqu'au point culminant de sa carrière, les Jeux Olympiques d'Helsinki en 1952, où il remporte 3 médailles d'or (5 000m, 10 000m et marathon), exploit encore inégalé à ce jour sur ces 3 distances. Zatopek ne corrigera jamais son style, reconnaissable entre tous (tête qui dodeline sans cesse, bras qui se balancent dans tous les sens) et malgré ses défauts, il survolera sa discipline pendant presque 10 ans du demi-fond au fond (4 médailles d'or olympiques, 18 records du monde). Echenoz ne nous épargne pas la fin de carrière de Zatopek. Au contraire, il évoque les dernières années du champion, qui continuait à courir pour le plaisir, perdant parfois la première place, revenant d'autres fois à son meilleur niveau, mais toujours en conservant sa bonne humeur et en admettant la défaite. Il a toutefois décidé de s'arrêter alors qu'il gagnait encore, mais a continué de courir pour le plaisir.
A noter aussi que sa femme Dana Zatopkova a remporté la médaille d'or au lancer du javelot au cours des JO d'Helsinki.

Petite vidéo montrant ses trois victoires au cours des Jeux d'Helsinki et son style si peu académique. 

Mais ce livre est aussi tellement plus que cela. C'est tout un pan de l'histoire de la Tchécoslovaquie qui nous est dévoilé de l'annexion des Sudètes par Hitler en 1938 jusqu'au milieu des années 70, en passant par la libération du pays par les soviétiques, puis la mise en place d'un régime communiste strict avec l'épuration par les Grands procès de Prague et enfin le printemps de Prague de 1968. 
Le système du parti communiste ne va évidemment pas laisser passer une telle opportunité de développer sa propagande autour de Zatopek. Si celui-ci gagne, c'est évidemment parce qu'il est un bon socialiste. Mais la peur d'une désertion va planer au-dessus de la carrière de Zatopek, à tel point que les dirigeants politiques vont lui interdire de courir dans les pays occidentaux, le privant d'un certain nombre de victoires. Après 1953, la mort de Staline et la mort du dirigeant tchécoslovaque Klement Gottwald (qui a pris froid aux obsèques de Staline!), les laisser-passer vont devenir un peu plus nombreux, mais il restera toujours encadré par des membres du parti lors de ces déplacements dans les pays du bloc de l'ouest, guerre froide oblige.
En 1968, alors que Zatopek a mis fin à sa carrière depuis quelques années, Alexander Dubcek arrive au pouvoir et propose de réformer le pays en donnant plus de libertés à la population : c'est le printemps de Prague. Emile dit publiquement qu'il soutient cette politique. L'ancienne idole du parti devient donc son ennemi. Le quadruple champion olympique est radié du parti, envoyé dans les mines d'uranium pendant 6 ans dont il reviendra pour être "promu" éboueur, puis terrassier. On finira par lui proposer de signer un papier dans lequel il avoue ses erreurs du passé, ce qui lui permettra d'obtenir un poste d'archiviste. Malheureusement, Echenoz cesse là son récit (au milieu des années 1970) alors que Zatopek a vécu jusqu'en 2000.
Le récit est émaillé d'anecdotes édifiantes, comme les régimes communistes savent si bien les fournir (malheureusement). Par exemple, Dana, la femme de Zatopek reçoit un journaliste en présence d'une de ses amies. Le discours de Dana est évidemment très policé (tout va bien, tout est merveilleux, notre vie est simple, nous n'avons besoin de rien). Son "amie" se révèle à la fin être un agent de la police politique venue surveiller l'entretien de Dana ! Ou bien encore, quand Emile va être nommé éboueur, les gens dans les rues,se souvenant du grand champion, se levaient le matin pour l'apercevoir courir après le camion poubelle et l'applaudir, certains mettant même leurs ordures dans le camion à sa place, à tel point que le parti a décidé de le changer d'affectation car cela troublait trop l'ordre public !

En quelques mots : un livre que j'ai dévoré en 2 heures et auquel je ne trouve qu'un défaut : celui d'être trop court !

En plus : ce livre fait partie d'une trilogie de biographies romancées avec Ravel et Des éclairs, lu par ma copinaute Miss Léo (son billet).

Troisième et dernière participation au challenge sport d'Hérisson : CHALLENGE REUSSI ! 

et participation au petit bac 2012 d'Enna dans la catégorie Sport /Loisir

mercredi 12 septembre 2012

Murder at Longbourn de Tracy Kiely (Elizabeth Parker Mystery, Tome 1)

Mon résumé : Elizabeth Parker est invitée par sa tante le 31 décembre a une Murder Mystery Dinner Party (soit un dîner où un faux crime est commis et où les invités doivent trouver le coupable) [soit dit en passant, c'est un concept qui me plaît bien]. Ai-je besoin de vous dire ce qui va réellement se passer au cours de ce repas ?

Mon avis : C'est une austenerie légère dans le sens où il ne faut pas s'attendre à une réécriture d'Orgueil & Préjugés ni à de nombreuses allusions. Au contraire, les clins d'oeil sont discrets et c'est à l'amateur éclairé de trouver à quoi ou à qui il est fait référence. Mais en même temps, si vous n'avez jamais lu Orgueil & Préjugés, vous pouvez quand même apprécier ce livre qui m'a d'ailleurs beaucoup évoqué Agatha Christie (peut être même plus que Jane Austen).
Les évènements se déroulent aux Etats-Unis (je m'attendais à ce que ce soit au Royaume-Uni) dans le Bed & Breakfast d'Aunt Winnie, la tante d'Elizabeth - le B&B étant joliment nommé The Inn at Longbourn, en référence à Orgueil & Préjugés.
Elizabeth est une jeune femme qui vient de quitter son petit ami et qui accepte une invitation chez sa tante pour le 31 décembre (histoire de ne pas être seule). J'ai beaucoup aimé le personnage d'Elizabeth, qui fait partie de ses héroïnes de cozy mysteries que j'adore, comme une Stéphanie Plum (Elizabeth est quand même moins exubérante) ou une Kinsey Millhone (en plus drôle). Sa tante est une femme d'âge mûre dynamique (comme on les aime) et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, surtout face à Gerald Ramsey qui veut lui racheter son B&B. Mais quand cet homme va être assassiné, les soupçons vont évidemment se porter sur Aunt Winnie.
On croise aussi tout un ensemble de personnages qui nous évoque les héros austeniens (même si c'est plus complexe que cela) : un imbuvable pseudo-Mr Collins, un chat nommé Lady Catherine presque aussi méchant et roué que l'affreuse douairière et enfn 2 potentiels Darcy et Wickham (même si cela va se révéler un peu plus compliqué que cela). Nous ne sommes pas dans une réécriture, il y a d'autres personnages qui ont une histoire propre qu'on ne rattache pas forcément à un roman de Jane Austen.
Nous sommes quasiment dans un huis-clos puisque suite au meurtre les personnages ne doivent pas quitter la ville (et beaucoup d'entre-eux sont coincés dans le B&B). Elizabeth, accompagné par son ennemi d'enfance, Peter, va tenter d'innocenter sa tante. C'est forcément une enquêtrice un peu maladroite, qui va parfois tomber sur des indices, parfois par hasard, mais au final c'est bien elle qui va résoudre l'enquête.
Et c'est tout le problème avec ce type de livre, il faut réussir à surprendre les lecteurs. Je dois bien dire que si je n'avais pas trouvé le mobile du meurtre, j'ai trouvé le coupable avant la fin du livre, ce qui est toujours un peu décevant dans ce type d'ouvrages. D'un autre côté, il y avait une deuxième intrigue avec quelques indices bien évidents qui m'ont complètement échappé !

En quelques mots : une lecture bien sympathique avec des personnages que j'aurai plaisir à retrouver dans une prochaine aventure, mais si j'aurais aimé un peu plus de surprise dans la résolution de l'enquête.

 Deuxième participation au mois américain chez Titine 
                   Enième participation au Pride & Prejudice challenge d'Alice
ainsi qu'à son challenge austenien 

mardi 11 septembre 2012

Mauvaise base d'Harlan Coben (Myron Bolitar, Tome 6)

Avant-propos : J'entretiens une relation un peu ambiguë avec Harlan Coben (et en plus il n'est même pas au courant !). J'ai lu 2 de ses livres "indépendants" et je me suis bien rendue compte que je lisais presque 2 fois la même histoire (toujours une histoire de disparition, toujours une histoire de vengeance). J'ai donc laissé tomber ces romans. Mais, j'avais entre-temps découvert sa série dont le héros est Myron Bolitar, agent sportif / ex-membre de la CIA / ex-basketteur professionnel. Et même si dans cette présentation, on sent donc tout de suite qu'on va avoir quelques petits soucis avec la vraisemblance, je suis quand même tombée sous le charme de Myron, homme-enfant qui au début de la série vit chez papa-maman (parce qu'il s'y sent bien), qui s'imagine toutefois une maison avec des enfants dès qu'il commence à sortir avec une femme, mais qui d'un autre côté fraye avec les milieux les plus sombres (la mafia, les sportifs^^), Win sont meilleur ami est psychopathe. Le personnage est donc complexe. Ce que j'apprécie surtout, ce sont ses répliques à l'humour ravageur face au danger. Voilà, j'aime Myron et je le suivrai jusqu'au bout (pour l'instant, il y a 10 aventures ainsi qu'une nouvelle série mettant en scène son neveu Mickey). Et puis qui n'a jamais fantasmé sur les agents sportifs depuis Jerry Maguire ?  

Mon avis : Comme dans toute série, certains tomes sont meilleurs que d'autres. Dans ce 6e volet des aventures de Myron, l'ensemble est un peu inégal. Harlen Coben semble depuis plusieurs volumes à avoir du mal à trouver la frontière entre l'humour et la vulgarité (ou alors c'est moi qui vieillis). Mais, tout de même, certaines répliques de Myron me font encore beaucoup rire.
Au niveau de l'intrigue, dans ce volume, Esperanza (l"associée de Myron) est accusée d'avoir tué leur premier client, Clu Haid, un joueur de base-ball récemment embauché chez les Yankees. Myron, qui avait disparu suite aux évènements du tome 5, revient à New York dès que Win lui apprend l'arrestation d'Esperanza. S'en suit tout un ensemble de péripéties où la vérité va se dévoiler petit à petit. L'ensemble est un peu tiré par les cheveux. Evidemment en plus du meurtre, il y a une disparition (et une vengeance). Mais comme souvent dans ce type de série, ce n'est pas vraiment pour l'intrigue qu'on poursuit l'aventure, mais pour ce qui arrive au personnage. Ici, j'ai aimé ce qui arrive à Myron et surtout la révélation finale qui lui donne en fait une certaine responsabilité dans l'affaire. Cela nous donne aussi au gentil Myron un côté plus sombre et le fait pencher un peu plus du côté obscur (car il avait déjà bien commencé dans le tome précédent).
Au niveau sportif, ce sont surtout les coulisses (bien noires) des stades qui sont présentées. On apprend comment tromper un contrôle anti-dopage (ça peut toujours être utile), on entre dans le Yankee Stadium et surtout Myron nous fait revivre ses souvenirs dans les tribunes quand il allait, enfant, au stade avec son père et son frère.

En quelques mots : L'intrigue n'est franchement pas exceptionnelle, mais je reste fan de Myron et je lirai la suite. Par contre, je ne conseille pas de commencer la série par ce tome sous risque de n'y voir aucun intérêt.

Première participation au mois américain chez Titine. 


Deuxième participation au challenge sport chez Hérisson. 



dimanche 9 septembre 2012

Middlemarch de George Eliot

Les courageuses qui m'ont accompagnée dans cette  LC sont : Miss Léo, Eiluned, Mrs Figg, Eliza et Jeneen







(On passera discrètement sur le fait qu'au départ les billets étaient prévus pour le 31, mais que nous avons TOUTES eu besoin d'une semaine de plus) [Et j'ai eu la flemme de modifier le logo, surtout que pour une fois, j'en ai fait].

Le résumé : Comment résumer entre 850 et 1100 et quelques pages (selon les éditions) ? Le plus simplement du monde : c'est l'histoire d'une petite ville anglaise, Middlemarch, dans les années 1820. Ceci dit, c'est tellement plus que cela...

Avant-propos :  J'avoue, j'ai fait quelque chose de très mal, que je ne fais jamais : j'ai regardé les billets des copines avant de rédiger le mien. [Je n'avais pas mon ordi, donc je faisais joujou avec mon téléphone portable et je n'ai rien trouvé de mieux à faire]. Je les ai lus en travers, mais suffisamment pour me rendre compte qu'ils étaient longs et extrêmement bien argumentés. Et même si j'avais pris des notes pour le billet, çà coupe un peu l'élan de se dire que les éléments principaux (et sans aucun doute les détails) ont été écrits ( et de très belle manière). Donc, pour ne pas répéter moins bien ce que mes partenaires de LC ont déjà dit, j'ai décidé de faire une lettre adressée à George Eliot [super original, vu que je vous ai déjà fait le coup du mail à un personnage de roman].

                                                               Chère George Eliot,
[Oui je suis familière avec George Eliot, après avoir lu plus de 2000 pages de sa prose dans l'année, je pense que je peux me le permettre, d'autant plus qu'elle est morte et anglaise, donc elle ne viendra pas se plaindre].

                          Evoquer sur près de 1200 pages, la vie d'un petit village de campagne peut paraître une gageure. Pourtant, vous avez réussi ce miracle de nous intéresser à la vie de ses habitants, à leurs passions, à leurs petits (ou grands) travers, à leurs espoirs, à leurs secrets et à tant d'autres choses encore. 
Je dois bien avouer qu'au début, j'étais un peu sur la réserve, le premier personnage introduit étant celui de Dorothea. Celle-ci nous apparaît dans les premières pages comme une dévote rigoriste peu aimable. Mais en fait, elle va se révéler au fur et à mesure être un personnage extrêmement attachant de par son destin et surtout ses illusions perdues suite à son mariage avec le peu sympathique Casaubon (quoique au départ je pensais qu'il faisait un couple terne-ment bien assorti). Car c'est ici tout votre art : nous présenter des personnages, nous laisser croire que nous avons compris leurs motivations et leurs destins et au final, nous détromper par les évènements. De même, un des autres personnages phares de votre livre, le médecin Lydgate, ne m'avait pas particulièrement attiré, nous servant à foison des discours sur les vertus de sa nouvelle façon de traiter les patients sans utiliser de médicaments. Mais, confronté à la réalité de son mariage et à l'indifférence de son épouse face à leurs problèmes, il m'est aussi devenu un personnage sympathique. 
                         Mais Middlemarch n'est pas qu'un livre sur le mariage et ses déceptions (ou ses réussites pour quelques couples), on y trouve aussi des décès, des héritages, des problèmes économiques, des problèmes sociaux, des non-dits, des secrets qui vous hantent, des maîtres-chanteurs, le poids des conventions sociales et des regrets, beaucoup de regrets pour certains. 
                        Parmi ceux qui regrettent, M.Bulstrode est un personnage qui m'a fait vibrer aussi pour de bonnes comme de mauvaises raisons et pourtant, j'ai du mal à lui en vouloir complètement, j'éprouve beaucoup de pitié pour lui et j'ai trouvé sa femme extrêmement digne. 
                        De plus, les personnages sont présentés avec une légère dose d'ironie, ce qui est grandement appréciable. De même que vos interventions régulières pour nous empêcher de jugez trop hâtivement tel ou tel personnage. 
                       Par contre, chère George Eliot, je terminerai cette lettre en vous posant une question un peu impertinente : pourquoi, alors que vous affirmez dans votre conclusion qu'après avoir passé autant de temps avec les personnages, il est normal de vouloir savoir ce qu'ils deviennent, n'avez-vous pas fait la même chose dans Daniel Deronda ? Pourquoi ne saura-t-on jamais ce que devient Gwendolen Harleth ? 

                                                                                                                 Bien à vous. 
                                                                                                                 Shelbylee. 

En quelques mots : Un ouvrage selon moi, nettement plus abordable que Daniel Deronda, même s'il est absolument exigeant, en ce sens que, de par sa densité, il est quasiment impossible d'en lire plus de 100 pages à la suite.
Je compte regarder moi aussi l'adaptation de la BBC. Par contre, j'ai mon compte de romans de George Eliot pour cette année parce qu'on en ressort un peu épuisé intellectuellement !

Participation au challenge victorien d'Aymeline


Participation au challenge les lectures d'Em et Dex de Will 

       Participation au Thursday Next challenge d'Alice 

        Participation au Petit Bac 2012 d'Enna, catégorie lieu géographique







dimanche 2 septembre 2012

Naïla de Brume d'Elisabeth Tremblay (Filles de Lune, Tome 1)

Avant-propos : C'est ma copine Pimpi qui m'a parlé de cette série en me disant que je devais absolument la lire. Là-dessus, je tombe sur le livre sans le chercher dans une grande surface, tout çà quelques jours avant l'ouverture du mois québécois chez Karine. Comment résister quand tout se conjugue pour vous faire découvrir un livre ?

Résumé de l'éditeur Naïla vient de perdre son mari et sa fille. Pour oublier son chagrin, elle se réfugie dans la maison de son enfance où vit sa tante. Très vite, elle fait une découverte stupéfiante : à qui sont ces livres traitant de sorcellerie et de mondes parallèles ? Quelle est donc cette langue mystérieuse qu'elle est seule à pouvoir déchiffrer ? Qui est vraiment sa tante ? Naïla serait-elle l'héritière d'une lignée maudite ?
Mon avis : La première partie du livre peut sembler longue car celui-ci est classé en Fantasy et en fait, la moitié du volume correspond à la quête identitaire de l'héroïne qui va découvrir tout ce que sa famille comporte de secrets et de mensonges. Personnellement, j'ai beaucoup aimé cette partie, mais je ne suis pas amatrice de Fantasy à la base. J'ai trouvé cette recherche intéressante, avec quelques éléments qui se voyait un peu venir à l'avance, mais en tout cas agréable à suivre. L'héroïne est attachante, en particulier de par son histoire tragique : elle a perdu sa fille d'une leucémie et son mari dans un accident de voiture (mais elle pense que c'était en réalité un suicide). C'est encore plus émouvant quand on sait que le fils de l'auteur est lui-même atteint d'un cancer et qu'elle exorcise sans aucun doute par l'écriture des douleurs intimes. Mais ce n'est pas un livre sur le deuil, c'est plutôt un moyen de s'évader face à une réalité trop dure.
D'ailleurs, effectivement, dans la deuxième partie, l'héroïne va s'évader puisqu'elle va aller sur la terre des Anciens, le monde dont sa famille est originaire (et qu'évidemment elle doit sauver ou détruire). J'ai aimé ce monde où je me suis facilement repérée parce qu'il est décrit comme médiéval (ce que j'apprécie car j'y trouve beaucoup plus facilement des repères que dans un univers futuriste, mais de même que tout à l'heure, les fans de Fantasy peuvent peut être ne pas apprécier ce fait). Mais il y a tout de même des créatures fantastiques, des sorcières et des magiciens. J'ai aimé la mythologie qui y est développée ainsi que l'univers qui m'a paru original. L'auteure fait des rappels à plusieurs reprises sur les personnages ce qui permet de ne pas se perdre dans les personnages et dans les mondes, mais s'il peut y avoir un aspect répétitif.
Mais deux regrets toutefois : l'héroïne, arrivée sur place, devient parfois difficile à suivre dans ses réactions (crises de larmes et décisions un peu incompréhensibles qui vont la jeter dans la gueule du loup alors qu'elle s'en doute) et vers le dernier quart du livre, l'histoire prend un tour violent auquel je ne m'attendais pas (surtout que le roman est classé jeunesse) et qui m'a un peu déplu.
Mais, j'attendrai le prochain tome pour voir si c'était juste un passage délicat ou bien si l'auteure est coutumière du fait. En tout cas, j'ai terminé le livre en rageant de ne pas avoir la suite sous la main, car l'un des personnages est laissé en mauvaise posture.

En quelques mots : je ne suis pas sûre que les fans de Fantasy y trouvent leur compte, mais j'ai aimé l'univers mis en place par l'auteur et j'ai hâte de lire la suite. Un bon moment de détente.

Première participation à Mon Québec en septembre chez Karine 

Je souffre de challengite aiguë (14)

Cela faisait longtemps, mais je viens de m'inscrire à 2 superbes challenges.


Il dure un an.
Il s'agit de lire des livres dont l'intrigue se passe à Londres.
Titine a mis en place une très belle bibliographie.
Je me suis inscrite dans la catégorie Notting Hill (pour le film of course), c'est-à-dire que je dois lire 5 livres. Mais bon, je compte bien dépasser allègrement ce chiffre !
Rien qu'en poursuivant les séries qu'on a commencées (les Monk d'Anne Perry, les Enola Holmes de Nancy Springer), je devrais facilement arriver à 5. Il me reste à lire la deuxième partie de la Rose pourpre et le lys de Michel Faber. Et je n'ai que l'embarras du choix dans ma PAL.
En plus, je suis tellement dévouée à ce challenge, qu'en novembre je pars à Londres ;-)


  • The Thursday Next challenge chez Alice


Il n'est pas limité dans le temps.
Il faut lire 5 livres.
Alice a fait une liste des multiples ouvrages cités dans la série Thursday Next et nous propose de lire certains de ces ouvrages qui sont souvent des classiques mais pas seulement. Allez voir son impressionnant travail.
Et comme le premier tome de la série avait été un coup de coeur pour moi, je suis très heureuse de participer à ce challenge que je débuterai la semaine prochaine par un billet sur Middlemarch de George Eliot.










Et puis comme vous devez le savoir le mois de septembre sera nord-américain puisque :

Je suis en train de lire Naïla de brume d'Elisabeth Tremblay sur les conseils de ma copine Pimpi et pour l'instant j'aime beaucoup, donc je continuerai peut être avec la suite de la série. 
Et puis sur les liseuses, vous pouvez obtenir gratuitement le premier épisodes du livres Les héros, çà s'trompe jamais de Marie Potvin qui fera l'objet d'une LC avec Aymeline. 
Ce que j'attends surtout de ce mois, c'est de découvrir plein de titres comme hier chez Karine, Scènes d'enfants de Normand Chaurette


Le but est de lire des auteurs contemporains états-uniens et sortir de nos bons vieux classiques !
Je compte peut-être enfin m'attaquer à Joyce Carol Oates. 
J'ai Extrêmement fort et incroyablement de Jonathan Safran Foer près qui traîne dans ma PAL depuis longtemps alors que j'avais eu un énorme coup de coeur pour le film.  
J'ai lu une petite austenerie dont je vous parlerai aujourd'hui ou demain.
Et je verrai bien pour la suite !


Enfin, vous vous en êtes déjà rendus compte, je me suis inscrite au challenge Les soeurs Brontë chez Missycornish
Et j'ai reçu les deux adaptations de Jane Eyre que j'avais commandées ! Donc vous aurez la suite de mes découvertes brontësques dans la semaine...