lundi 30 avril 2012

Persuasion de Jane Austen

Mon résumé : Anne Elliot a dû rompre ses fiançailles à l'âge de 19 ans, sous la pression de sa famille. Huit ans plus tard, elle se retrouve de nouveau face à Frederick Wentworth, son fiancé éconduit...

Mon avis : Persuasion est souvent cité comme l'ouvrage préféré de nombreuses janéites. Je l'avais lu il y a quelques années et , même si je l'avais apprécié, je n'en avais pas gardé autant de souvenirs que d'Orgueil et Préjugés, de Raison et Sentiments ou d'Emma.  Aussi me demandé-je : suis-je passée à côté de ce roman ? Et je me suis plongée dans une relecture.

Première réflexion, la traduction me pose problème. Je n'ai jamais rien eu à reprocher à 10/18 (à part le fait de changer les couvertures des séries que je suis depuis des années), mais là, j'ai tiqué à plusieurs reprises. Et je l'avais d'ailleurs déjà fait lors de ma première lecture, puisque j'ai retrouvé des points d'interrogation songeurs dans les marges du livre.
    "S'il était un peu gâté par une admiration universelle si empressée, le moyen de s'en étonner?" ou bien encore "(...) le sentiment de supériorité des demoiselles Musgrove se bornait au plaisir qu'elles avaient d'affiner leurs cousins"
Sachant que le style de Jane Austen est d'une simplicité charmante en anglais, on se retrouve ici avec des phrases ampoulées, lourdes et face à un vocabulaire désuet (on peut écrire affiner quelqu'un en vieux français, mais même dans les dictionnaires d'époque, il est écrit que c'est peu usité). Sans compter une grossière erreur où l'on emploie Mrs Croft au lieu de Mrs Clay, pourtant les deux femmes n'ont rien en commun pour qui a pris le temps de s'intéresser à l'histoire (mais justement le traducteur s'est-il intéressé à l'histoire? Après, on ne peut l'en blâmer : traduire, c'est son métier, il n'est pas forcé de s'identifier à tous les livres). En résumé, j'aurais dû le lire en version originale.

La traduction, mise à part, j'ai aussi beaucoup moins aimé les personnages secondaires que dans les autres romans. Sir Walter Elliot et Elizabeth sont assez insupportables. Ils sont certes décrits avec beaucoup d'ironie de la part de Jane Austen, mais c'était le cas pour un Mr Bennet par exemple, qui n'était pas exempt de défauts, or il nous était rendu sympathique par son humour désabusé. Si Mrs Bennet est, elle aussi insupportable, on ne peut pas lui reprocher d'avoir toujours en tête l'intérêt des ses filles. Ici, Sir Walter Elliot et Elizabeth sont justes deux purs égoïstes qui délaissent la douce Anne au profit de l'arriviste Mrs Clay.
Même Lady Russell ne trouve pas grâce à mes yeux. Je la trouve trop séduite par le titre de baronnet et la position sociale des Elliot. Elle se laisse aussi éblouir par les bonnes manières d'un Mr Elliot ou l'apparence inoffensive d'une Mrs Clay et ne fait pas confiance à Anne quand celle-ci tente de l'éclairer sur les uns ou les autres. On ne peut pas vraiment lui reprocher d'avoir mal conseillée Anne au sujet de ses fiançailles, car cela aurait été en effet à cette époque une mésalliance pour Anne que d'épouser un Wentworth sans fortune.
Encore heureux, il existe les Harville et les Croft, qui apportent un peu de réconfort à Anne. Et j'ai beaucoup aimé Charles Musgrove qui tente par l'humour (par l'indifférence aussi parfois) de supporter son mariage.

Mais les deux personnages qui font de Persuasion, un roman précieux sont évidemment Frederick et Anne.
J'aime Frederick Wentworth. Qui ne l'aimerait pas? Il est l'opposé d'un Darcy puisque lui laisse échapper ses sentiments (parfois malgré lui). Il est émouvant quand il commence ses phrases sans savoir comment les terminer, se rendant compte qu'il s'est laissé emporter par sa passion. Je ne voue pas un culte particulier à sa lettre que je trouve trop courte (je sais, il la rédige en hâte, mais j'aurais aimé quelle soit plus longue). Et, j'en reviens à la traduction, si la première partie de la lettre me fait autant d'effet en français qu'en anglais (parce que quand même, on ne peut rester de glace!), je trouve la deuxième partie beaucoup plus émouvante en anglais. [Mais, mon côté cynique me souffle quand même que c'est trop beau pour être vrai. Il est si gentil, si prévenant avec tout le monde (ce qu'il fait pour Benwick par exemple) sans être pour autant mièvre, que je ne peux pas m'empêcher de penser qu'un tel spécimen n'existe pas dans la vraie vie.]
Et enfin Anne. Elle est à la seule à ne pas se laisser séduire par une première impression. Elle voit clair dans le jeu de tout le monde. Mais sa douceur l'empêche parfois de s'affirmer et elle est souvent (toujours?) mise à l'écart par sa famille. Ce personnage me plonge dans un état de mélancolie certain. Je l'aime trop pour ne pas être peinée quand sa famille la délaisse. C'est aussi pour cette souffrance que Persuasion n'est pas l'un de mes favoris.

En quelques mots : une histoire d'amour portée par deux personnages principaux adorables et une mélancolie certaine, mais pas mon ouvrage préféré de l'auteur.

Un billet de plus pour le  challenge austenien d'Alice


dimanche 29 avril 2012

Coup de foudre à Bollywood

J’avais vu ce film au cinéma quand il était sorti il y a 8 ans à peu près. Et j’en avais un bon souvenir. J’ai grandi depuis (pour ne pas dire vieilli) et franchement le visionnage a été un peu difficile. Le film est bourré de clichés sur l’Inde, le jeu des acteurs est plus qu’approximatif et les dialogues laissent parfois un peu perplexe : « eating with him is like looking at a Jackson Pollock painting ». On ne doit pas avoir vu les mêmes tableaux ! Au niveau de l’adaptation de P&P, disons que cela a permis aux auteurs de ne pas avoir à écrire un scénario. Même les chorégraphies ne m’ont pas séduite cette fois. Restent quelques chansons dont les refrains trottent facilement dans la tête « No life without wife » et « Show me the way, take me to love ». Au moins, cela m’a permis de découvrir le magnifique temple d’Or d’Amritsar. Et de faire une chronique courte.
Je pense que ma déception est à la hauteur du souvenir que j'avais de ce film. Je m'attendais vraiment à passer un bon moment et au final, j'ai été vraiment déçue. 

Ce billet marque ma 4e participation aux challenges Pride & Prejudice et austenien d'Alice


samedi 28 avril 2012

Pride & Prejudice, adaptation de Joe Wright, 2005


C’est la 3e fois au moins que je vois ce film. Je l’ai toujours bien aimé sans être fan. Mais là, de le revoir juste après avoir relu P&P et surtout après avoir regardé l’adaptation de la BBC, forcément le film souffre de la comparaison.
Mais tout de même, j’aime la virtuosité de la mise en scène. Les  plans-séquences sont magnifiques (à l’intérieur de la maison en introduction pour présenter les personnages ou encore celui de la scène de bal à Netherfield), la composition des plans est extrêmement travaillée (l’arrivée au bal des Bingley et de Darcy , la fin de la « promenade » de Caroline et d’Elizabeth, la scène de bal à Netherfield où Darcy et Elizabeth se retrouvent seuls, la scène sur la balançoire et j’en passe) et le travail sur la lumière est juste incroyable (les éclairages des visages et des pièces, le lever de soleil au début du film et je ne parle même pas de celui de la fin du film).
Ensuite, ce film satisfait mon côté midinette. Ah ! la main de Darcy pour l’aider à monter dans le carrosse ! La demande en mariage sous la pluie battante ! La scène finale dans la campagne anglaise au lever du soleil ! C’est sur ce n’est pas très subtil mais je me laisse séduire quand même à chaque fois.
Après il me faut évoquer le paradoxe spatio-temporel de cette adaptation : des hommes emperruqués et en livrée côtoient des héroïnes qui ont des robes aux coupes plus modernes que Regency, pas de spencer, pas de chapeaux, une espèce de temple pseudo néoclassique lors de la demande en mariage, l’hétéroclisme de la galerie de statues qu’Elizabeth observe à Pemberley (la sculpture voilée versus celle de Darcy)… On ne sait pas trop où on se trouve ni à quelle époque. Les costumiers et les décorateurs se sont faits un peu plaisir. Personnellement, ça ne me dérange pas plus que cela, je trouve même à l’ensemble un certain charme, mais cela peut rebuter.
Au niveau des acteurs, je trouve que Matthew Macfayden est un Darcy convenable. Il a le mérite d’avoir osé passer après Colin Firth et franchement il ne s’en sort pas si mal (ses déclarations font frémir quand même). Je ne suis pas fan de Keira Knightley à qui je trouve un petit côté agressif dans ce film. J’aime la douceur de Rosamund Pike. J’aurais aimé voir un peu plus Kelly Reilly dans le rôle de Caroline car j’aime beaucoup cette actrice. Ce qui m’amène au principal problème du film : la difficulté d’adapter en 2 heures un roman tel que P&P. Les personnages secondaires sont sacrifiés. On voit à peine les Bingley, Mr Collins, Lydia, Kitty et Mary (sans parler de ceux qu’on ne voit pas du tout). Et surtout toute l’intrigue entre Wickham et Elizabeth est complètement laissée de côté. Mais comment peut-on alors vraiment comprendre son changement d’attitude envers Darcy et son rejet de Wickham si a aucun moment on ne voit qu’elle a été courtisée par ce dernier ? Je sais bien qu’il faut faire des coupes, mais pas celle-là !
 Au niveau des dialogues, lors de la demande en mariage comment peut-on remplacer le magnifique  « In vain have I struggled… »  par une déclaration paraphrasée ? Sans compter l’ajout du fameux “you have bewitched me body and soul, and I love, I love, I love you” qui n’existe pas dans le roman (déjà le début de la phrase semble bizarre, mais alors le triple love n’est pas du tout austenien). Même si en soit je trouve çà mignon ;)
Je pense que ce film passe mieux quand on n’a pas lu depuis longtemps P&P et qu’on a un peu oublié les détails. Il reprend les scènes les plus importantes et il est globalement assez agréable à regarder. Après c’est sur, il ne faut pas se poser de questions existentielles telles que « depuis quand une Lady  débarque chez des personnes à qui elle n’a jamais été présentée (?!) au milieu de la nuit (?!?!?!)? » ou bien « mais pourquoi Elizabeth et Darcy se baladent-ils seuls dans les champs à l’aurore ? ». Puriste de l’adaptation, passez votre chemin. Mais si vous n’êtes pas trop regardant sur les détails, vous pourrez vous laisser séduire.


Ce billet marque ma 3e participation aux challenges Pride & Prejudice et austenien d'Alice



vendredi 27 avril 2012

Je souffre de challengite aiguë (11) : Le challenge Les lectures de Em et Dex

Le challenge Les lectures de Em et Dex est organisé par Will
Il dure un peu plus d'un an et se termine le 15 juillet 2013. 
Il faut lire Un jour de David Nicholls + les 20 livres cités dans cet ouvrage.


Voici la liste des 20 ouvrages : 
L'insoutenable légèreté de l'être: Milan Kundera
Gatsby le Magnifique: Francis Scott Fitzgerald
Si c'est un homme: Primo Levi
37°2 le matin: Philippe Djian
Howards End: E.M. Forster
Nicholas Nickleby: Charles Dickens
Lolita: Vladimir Nabokov
L'idiot: Dostoïevski
Maya l'abeille: Waldemar Bonsels
Les heureux et les damnés: Francis Scott Fitzgerald
MiddleMarch: George Elliot
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur: Harper Lee
Rosie ou le goût du cidre: Laurie Lee
Les Hauts de Hurlevent: Emily Brontë
Les grandes espérances: Charles Dickens
Une vie à brûler: James Salter
Tess d'Urberville: Thomas Hardy
Loin de la foule déchaînée: Thomas Hardy
Grand peur et misère du IIIe Reich: Bertolt Brecht
Série "Mallory School": Enid Blyton

Ce sont pour beaucoup des ouvrages que j'ai toujours eus envie de lire, mais que je n'ai jamais pris le temps de le faire. Même si je n'aimais pas Un jour (qui est dans ma PAL), je continuerai ce challenge. Il n'y a pour l'instant pas beaucoup d'inscrits donc n'hésitez pas ! 

jeudi 26 avril 2012

Pride & Prejudice, adaptation de la BBC, 1995

De même, je n’ai pas commencé par l’adaptation la plus facile à critiquer parce qu’en effet, elle est proche de la perfection. Je ne l’avais encore jamais vue, je la gardais bien au chaud pour une occasion spéciale. Et quoi de plus spécial que ce challenge ! Comme pour le livre, je vais dire ce que j’aime dans cette adaptation. J’aime Colin Firth parce que c’est Colin Firth et qu’il EST Darcy. Il a peu de dialogues, au final, si on réfléchit bien, mais son expression distante, ses silences maladroits, son mutisme et en même temps sa bienveillance et ses regards remplis d’amour sont formidables.
J’aime Jennifer Ehle dans le rôle de Lizzy car elle correspond à l’idée que je me faisais du personnage.  Elle change d’expression en un éclair. Ca à l’air tout bête, mais pensons aux 2 seules expressions que maîtrise Keira Knightley (il faut toujours que je la critique, mais ca ne m’empêche pas de voir et d’apprécier quasiment tous ses films, donc je me sens un peu moins coupable de dire du mal d’elle). Jennifer Ehle est pétillante, gaie avec un joli sourire et des yeux brillants, ce qui nous change du côté mélancolique de Keira dans mes souvenirs (je vais bientôt revoir la version de Joe Wright).
J’aime la reconstitution minutieuse réalisée pour ce téléfilm. Les décors sont magnifiques (notamment Pemberley, ses bois, son lac^^), les costumes aussi. Ils me semblent respecter les caractéristiques de l’époque, même si je ne suis pas une spécialiste du costume anglais du XIXe siècle.
J’ai eu un peu de mal au début avec la voix perçante de Mrs Bennet et ses crises, de même qu’avec Mr Collins. Mais, comme je relisais le livre en même temps, je me suis dit qu’au final, leur côté horripilant correspondait assez aux personnages, de même que le côté tête à claques de Lydia.
Je ne suis pas fan de Jane, qu’il est vrai je ne trouve pas assez jolie, comme j’ai déjà pu le lire par ailleurs. Mais sa douceur et son air un peu naïf font qu’elle reste une Jane assez convaincante. Il me semble que Rosamund Pike m’avait fait toutefois une impression plus favorable.
Je n’aime pas les rouflaquettes de Wickham et j’espère apprendre dans le making of que Bingley et lui ont une perruque car autant celle d’Elizabeth ne se voit pas, autant eux ont de sérieux problèmes capillaires.
Mais  ce sont seulement quelques détails pour avoir quelque chose à dire. Ce que j’ai tout particulièrement apprécié, c’est le respect des dialogues et des situations du livre. On retrouve tout l’humour, toute la finesse d’esprit de Jane Austen. Et comme je lisais en même temps le livre, je me rendais vraiment compte du travail qu’ils ont dû réaliser en amont pour arriver à ce résultat. Vive la BBC ! 

Ce billet marque ma 2e participation aux challenges Pride & Prejudice et austenien d'Alice.

mercredi 25 avril 2012

Pride & Prejudice de Jane Austen

Faire une critique d’Orgueil et Préjugés, c’est un peu comme enfoncer des portes ouvertes, donc je vais juste écrire ce que j’aime particulièrement. J’aime Elizabeth parce qu’elle est celle qu’on rêverait d’être. Elle est drôle, pétillante, vive d’esprit puis, quand elle se rend compte qu’elle s’est trompée, elle doute, elle hésite tout en gardant sa force de caractère (le face-à-face avec  Lady Catherine !).  J’aime sa douce ironie, par exemple lorsqu’elle pense qu’elle n’a plus aucune chance avec Darcy et qu’elle déclare: « and perhaps, if I have very good luck, I may meet with another Mr Collins in time ».
J’aime la terrible ironie de Mr Bennet, particulièrement quand il se moque de sa femme ou de ses filles. J’aime l’obséquiosité de Mr Collins (sa demande en mariage, sa lettre au sujet de Lydia !). J’aime les rebondissements incessants. Vu que j’ai déjà lu le livre 3 ou 4 fois, ils m’ont forcément moins surpris qu’à la première lecture, mais quand même, il ne cesse de se passer des évènements auxquels on ne s’attend pas et on s’ennuie pas un seul instant. Oublierais-je Darcy ? Darcy c’est l’idéal forcément. Celui qui aime et qui souffre en silence. Ah ! cette demande en mariage ! (soupir). Celui qui agit en secret pour Elizabeth, sans même vouloir qu’elle le sache (re-soupir). J’aime aussi tous les autres personnages pour ce qu’ils apportent à l’action mais un peu moins que ceux que j’ai cités.  Une petite satisfaction personnelle : celle de l’avoir lu en anglais, sans aller regarder dans la version française les passages un peu difficiles.
Ce que je n’aime pas ? Rien évidemment ! 

Ce billet marquait ma première participation aux challenges Pride & Prejudice et austenien d'Alice
Cela marque aussi ma première participation au challenge amoureux de l'Irrégulière 
Et ma deuxième participation au challenge La littérature fait son cinéma de Will

mardi 24 avril 2012

Je souffre de challengite aiguë (10) : La challenge amoureux (saison 2)

Le challenge amoureux en est à sa deuxième saison. 
Il est organisé par l'Irrégulière et dure jusqu'au 14 février 2013. 
Il y a  6 livres à lire selon différentes catégories. 

Voici les différentes catégories : 
1. Un "classique" (au sens large comme ça tout le monde est content)
2. Un livre (roman, théâtre, poésie...) dont le titre contient le mot "amour" ou "amoureux"
3. Une histoire d'amour fantastico-ésotérique
4. Un livre de chick-litt, une comédie romantique, enfin un truc light quoi
5. Un texte érotique
6. Et toujours la "catégorie libre"




Dans ma PAL pour ce challenge : 
     1. Orgueil & Préjugés de Jane Austen
     2. L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti (pour enfin le finir parce que j'ai un peu de mal) 
     3. Rien mais je trouverai 
     4. Tellement de titres que je n'aurai aucun mal
     5. Oh la la ! ;)
     6. Je verrai

lundi 23 avril 2012

A weekend with Mr Darcy de Victoria Connelly

Mon résumé : Katherine est professeur de littérature à l'université d'Oxford. Robyn travaille dans les services administratifs d'un collège. Toutes 2 ont un point commun : elles sont fans de Jane Austen. Elles vont se rendre à un weekend spécialement organisé autour de l'auteure et réaliser que parfois la vie peut ressembler à un roman de Jane Austen...

Mon avis : Si vous n'êtes pas janéite, passez votre chemin, ce livre ne vous intéressera absolument pas. Pour celles (euh ceux ?) qui restent, il y a de bons passages concernant les passionnées de Jane Austen, mais les relations entre les héros de l'histoire sont un peu décevantes.
Pourtant tout commençait extrêmement bien. Voici la phrase d'ouverture du livre :
"Dr Katherine Roberts couldn't help thinking that a university lecturer in possession of a pile of paperwork must be in want of a holiday."
Je trouvais ce petit clin d'oeil à Pride & Prejudice amusant. Et j'adorais ce personnage de professeure d'université qui se cache de ses collègues pour lire des romances Regency. Puis, dès le deuxième chapitre, il y a eu une révélation inattendue qui m'a bluffé. Je trépignais d'impatience de lire la suite. Si cela continuait sur le même rythme, cela risquait d'être formidable. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Les personnages féminins ne savent pas ce qu'elles veulent ("Oh non jamais plus je ne laisserai un homme m'approcher"...pour se retrouver à peine 24h plus tard dans un lit et pas toute seule ; et une autre qui veut rompre avec son petit ami, mais qui ne sait pas comment faire, mais qui rencontre quelqu'un d'autre, mais qui ne sait pas qui elle veut...Qu'est-ce que ça m'énerve ! Surtout qu'on sait toujours avec qui elles vont finir).
Mais pour tout l'aspect austenien, ce ne fut que du bonheur. Imaginez un weekend entièrement consacré à Jane Austen, organisé dans le manoir d'une des plus grandes actrices austeniennes (personnellement j'ai imaginé Judi Dench dans ce rôle). Où vous passez votre temps à rencontrer des spécialistes de Jane Austen, à revoir vos adaptations préférées, à participer à des quizz sur l'auteure, à aller visiter sa maison de Chawton, son église paroissiale, sa tombe (et Victoria Connelly y est vraiment allée et nous en livre de sympathiques descriptions), à apprendre les danses Regency pour participer le soir à un bal en costume d'époque et last but not least une présentation qui s'appelle "Undressing Mr Darcy" (ai-je vraiment besoin de traduire?) où un gentil modèle finit en sous-vêtements  (d'époque of course). Le pire (le mieux???) c'est que cette présentation existe puisque l'auteur remercie ceux qui l'ont mise en place de l'avoir laissé utiliser cela dans son livre.
Sans compter que les héroïnes sont comme nous, elles possèdent plusieurs exemplaires de chaque livre (ceux à transporter partout et ceux qu'elles ne veulent pas abîmer), nomment leurs animaux d'après les romans de Jane Austen (personnellement je n'ai pas d'animaux sinon, j'en serai capable), revoient 15 millions de fois les adaptations. Donc pour tous ces aspects, le livre m'a plu. Tout de même, on voit bien que l'on est en plein rêve, puisque les hommes lisent (et apprécient!) les romans de Jane Austen.

En quelques mots : A réserver exclusivement aux janéites !

Petit bonus : Retrouverez-vous à quelle comédie musicale (rien à voir avec Jane Austen) l'auteure rend hommage par cette phrase?
'Going to drive you down to Hereford.'
'Hampshire,' Robyn said. 

Ce billet participe au challenge austenien d'Alice.

dimanche 22 avril 2012

Je souffre de challengite aiguë (9) : le challenge austenien

Le challenge austenien est organisé par Alice.
 Il dure un an et se termine le 1er mai 2012. 
J'ai choisi le niveau Henry Tilney. 

J'ai choisi ce niveau par défaut parce que je me suis inscrite il y a seulement quelque temps. Mais si le challenge est prolongé, je passerai évidemment au niveau Darcy ! 
Je dois lire 2 livres de Jane Austen, 2 livres de paralittérature austienne et voir 2 adaptations. 
Ce challenge recoupe en partie le challenge Pride & Prejudice. 





J'ai découvert grâce à Alice tout un tas d'austeneries et j'ai totalement succombé.


Dans ma PAL pour ce challenge (en plus de ceux pour le challenge Pride & Prejudice à voir ici) : 
         Tous les Jane Austen
         Jane Austen ruined my life de Beth Patillo
         A weekend with Mr Darcy de Victoria Connelly
         Jane Austen et le révérend de Stephanie Barron 
En adaptation : 
        Toutes celles de la BBC et d'ITV
        Raison et sentiments d'Ang Lee
        Emma de Douglas McGrath
        Le journal de Bridget Jones de Sharon Maguire

samedi 21 avril 2012

Dans la tête, le venin d'Andrea H. Japp

Résumé de l'éditeur : Diane Silver est une des meilleures profileuses au monde et exerce ses talents à Quantico, au FBI. Traquer les tueurs en série est pour elle une affaire personnelle : sa fille, Leonor, a été torturée et tuée. Diane ne parvient toujours pas à comprendre. Comment Leonor, si méfiante, a-t-elle pu accepter de suivre son assassin ? (le résumé continue, mais je m'arrête là, je trouve qu'il révèle trop d'éléments après).

Mon avis : C'est un peu compliqué. Je crois que je peux dire que je n'ai pas aimé. Mais, c'est un peu de ma faute. Le livre s'appelle Dans la tête, le venin, pas dans la tête des bisounours. J'aime les polars, j'aime les livres avec des tueurs en série, mais en fait, j'aime la traque du tueur, les éléments qui permettent de le confondre, le jeu intellectuel qui se met en place pour traquer le coupable. Je n'aime pas être dans la tête du tueur. Or, c'est le cas ici, au cours de plusieurs chapitres (les narrateurs changent quasiment à chaque chapitre). Et ces différents chapitres m'ont laissé une forte impression de malaise. J'ai déjà l'âme plutôt sensible quand il s'agit de la description des supplices que l'on fait endurer aux victimes. Mais surtout, je n'ai pas aimé que l'auteure décrive le plaisir (et même le plaisir sexuel) que peut ressentir le tueur. Et j'ai horreur (le mot est faible) que certaines de ces descriptions concernent des enfants.
De plus, le personnage principal n'est pas vraiment sympathique. Certes, elle a perdu sa fille dans des conditions atroces. Elle ne rêve que d'une chose : se venger de l'assassin et de ses complices. Jusqu'ici ce n'est pas particulièrement étonnant. Elle est évidemment pour la peine de mort (en même temps, elle est américaine).  Mais, cela va plus loin. Elle veut en fait faire disparaître, tout ceux qui ont déjà torturé ou assassiné quelqu'un et cela même sans procès. Et cela va même aller très loin à la fin du livre.
Ensuite, je trouve que le "rebondissement" au sujet du tueur se voit arriver à des kilomètres, je n'ai absolument pas été surprise. Il y a un premier meurtre au début que je ne comprends pas parce qu'on n'en parle plus du tout après. Mais peut être que cela trouvera son explication dans les tomes suivants.
Après, je pense que ce livre peut intéresser ceux qui justement veulent "entrer" dans la tête d'un tueur en série et qui aiment les personnages qui sont en rupture avec le système et absolument anti-conformistes. Diane Silver a ce moment-là peut devenir votre héroïne !

En résumé : J'aurais aimé apprécier ce livre (d'autant plus que j'étais tombée absolument sous le charme de La Dame sans terre) mais définitivement, cette lecture n'était pas faite pour moi (ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas faite pour d'autres). Tout mon problème est qu'il reste beaucoup de questions à résoudre et je déteste laisser une histoire en suspens donc je lirai peut-être quand même la suite si je la trouve en bibliothèque. Et quelque part, je me dis qu'une auteure que j'ai tellement appréciée au cours d'autres lectures mérite que je tente de poursuivre l'aventure.

Un étranger dans le miroir d'Anne Perry

Ceci est une lecture commune avec Syl, Aymeline, Eiluned, Fany et Adalana.
[avec un peu de retard à cause d'une erreur dans la programmation de mon billet]

Mon résumé : Londres, 1856. Un homme se réveille à l'hôpital. Il a oublié tout ce qui lui est arrivé, jusqu'à son identité. Il va alors se lancer sur les traces de son passé, découvrir qu'il est inspecteur de police et qu'il n'est pas très apprécié...

Cette relecture fut au départ un peu déstabilisante pour moi. 16 livres (et presque autant d'années) que je vis avec Monk. Et là, le retrouver tout seul, perdu, alors qu'il a tellement évolué depuis, me l'a fait un peu paraître comme...un étranger. Cela tombe bien, c'est tout le sujet du livre. Mais, j'ai évidemment aimé à nouveau ce personnage qui doute, qui se pose des questions, qui ne sait plus qui il est. J'aime aussi son caractère droit et déterminé, mais qui s'interroge quand il se découvre antipathique dans les yeux des autres. Il faut bien reconnaître qu'il se révèle parfois arrogant dans ses réflexions (c'est peut être pour cela que certains aiment moins cette série que celle des Pitt). Mais, pour moi, il reste attachant.
Ce fut aussi un plaisir de redécouvrir la rencontre entre Hester et Monk et leurs premiers échanges cinglants. Hester est passionnée et passionnante. Son expérience d'infirmière dans la guerre de Crimée, sa franchise à toute épreuve, son entêtement parfois, font d'elle un de mes personnages préférés.
Je trouve cette enquête extrêmement réussie, car on doute jusqu'à la fin de l'identité du coupable. Et les motifs qui l'ont poussés à commettre cet acte sont assez bouleversants. Anne Perry réussit, comme à son habitude, à nous livrer une galerie de personnages incroyables, qui sont beaucoup plus complexes que ce qu'ils paraissaient au premier abord.
Comme toujours, l'auteure, nous offre une peinture extrêmement vivante et bouleversante du Londres victorien, du l'importance de l'héritage familial et de la notion d'honneur, du poids de la guerre de Crimée (qui m'était quasiment étrangère avant de lire ses livres) et de la position des femmes dans la société. C'est sans doute ce que je préfère chez elle, au-delà même des enquêtes.
Je me suis demandée au cours de cette relecture, si en écrivant Anne Perry avait déjà en tête ce qui était arrivé à Monk. Elle évoque déjà son mentor, mais on ne saura vraiment ce qu'il s'est passé qu'une dizaine de tomes plus loin. Avait-elle seulement pensé aux grandes lignes ou bien savait-elle déjà précisément tout ce qui lui était arrivé? Si vous avez une opinion ou carrément si vous avez déjà lu une interview où elle répond à cette question n'hésitez pas !

En résumé : Cette relecture fut un plaisir. Je me suis rendue compte que j'avais oublié beaucoup d'éléments (par exemple que Monk rencontrait Lady Callandra Daviot avant même de rencontrer Hester ou qu'il retournait chez sa soeur), donc je remercie Syl de m'avoir entraînée dans cette reprise des aventures de Monk. Et je suis prête à me plonger dans la suite (surtout que si mes souvenirs sont bons, il s'agit de la suite directe avec le procès correspondant à cette enquête et l'entrée en scène d'un personnage que j'aime beaucoup) !

Je file lire les billets de Syl, Eiluned, Adalana, Fany et Aymeline (à venir)




Ce billet marque ma 1e participation au challenge Anne Perry de Syl 



et ma 2e participation au challenge victorien d'Aymeline.


vendredi 13 avril 2012

Une petite commande "spécial Challenge Victorien"

Je n'ai pas fait exprès, mais en finalisant ma commande, je me suis rendue compte que je n'avais pris que des éléments en rapport avec le challenge victorien

Le Tome 9 de la série des Pitt d'Anne Perry.
Le volume I et en-dessous, le II de Daniel Deronda pour une future LC avec Alice.
Le dvd de la mini-série Desperate Romantics sur les Préraphaélites.
Et enfin les 2 tomes en anglais de The Agency qui sont trop beaux (c'est la photo qui est râtée) et trop  grands (surtout pour 6€!)







mercredi 11 avril 2012

Je souffre de challengite aiguë (8) La littérature fait son cinéma

Le challenge La littérature fait son cinéma est organisé par Will. Il dure un an et se termine le 5 avril 2013.
Il n'y a pas de minimum, ni de maximum. 


Il s'agit de lire des romans, des nouvelles, des pièces de théâtre, des BDs qui ont été adaptés au cinéma. 
Comme je n'arrive pas à choisir entre les 3 très beaux logos, j'alternerai. 













J'adore autant le cinéma que la littérature donc ce challenge est fait pour moi. Même s'il n'est pas obligatoire du tout d'associer le visionnage de l'adaptation à la lecture du livre, j'essaierai autant que possible de faire les deux. En général, je préfère lire le livre avant de voir le film. 

Dans ma PAL, pour ce challenge : 
     Un jour de David Nicholls
     Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer
     La Princesse de Montpensier de Mme de Lafayette
     Le liseur de Bernhard Schlink
     Deux soeurs pour un roi de Philippa Gregory
     La passe dangereuse de W Somerset Maugham
     Le parfum de Patrick Süskind
     L.A. Confidential de James Ellroy 
     La vague de Todd Strasser
     La ballade de l'impossible d'Haruki Murakami

mardi 10 avril 2012

Dans ma ligne de mire

J'ai voulu vous présenter des livres (et tout autre chose) que j'ai découverts sur des blogs, dans des magasins ou en discutant...et qui vont incessamment sous peu tomber entre mes mains. (Ce sont seulement des livres dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, sinon il y aurait 20 pages) 

Rayon lecture où il y en a pour tous les goûts : 


Découvert ici chez Matilda :
Courir de Jean Echenoz.
L'histoire du coureur de fond Emile Zatopek et de l'instrumentalisation du sport par un régime communiste.

Hop dans ma liste.









Découvert ici chez Choco :
L'histoire des 3 Adolf d'Ozamu Tezaku.
Fresque historique sur la montée du nazisme qui se déroule à la fois au Japon et en Allemagne.

Je n'ai jamais lu de manga donc c'est l'occasion où jamais.











Découvert ici chez Jérôme :
Un manga (décidément!) sur la construction des thermes où un architecte de l'Antiquité voyage jusqu'au Japon du XXIe siècle dont il va importer les techniques.












Découvert ici chez Claudialucia :
Fragonard, l'invention du bonheur de Sophie Chauveau.

J'avais adoré sa trilogie sur la Renaissance. Je ne l'ai pas suivie sur Diderot, mais je vais la retrouver avec plaisir au sujet de Fragonard.











Découvert ici chez Wens :
Le norvégien Kjell Ola Dahl.

Wens évoque Faux-semblants, mais c'est le 3e tome d'une série donc je commencerai par l'homme dans la vitrine.











Découvert en discutant avec Miss Léo :
Terre des oublis de Thu Huong Duong
Après la disparition de son époux, une jeune vietnamienne s'est remariée. Mais quand le premier mari revient, la pression de la communauté fait qu'elle doit retourner vivre avec lui.










Découvert ici chez MyaRosa
(qui ne sort que le 18 mai, dans la très attendue nouvelle collection de Milady)
Jane Jones, brillante styliste [c'est plus tendance que poissonnière], retourne dans son village natal [toujours un village de ploucs], où elle retrouve un ancien amour qui est devenu millionnaire [seulement ? il aurait pu faire un effort!].

Je me moque gentiment, j'adore ce type de lecture-détente et je ne serai pas la dernière à l'acheter.








Vu dans les rayons de la Fnac et dans tous les médias :
Le grand Coeur de Jean-Christophe Rufin
sur l'histoire de Jacques Coeur, grand argentier de Charles VII.

J'entends toujours beaucoup de bien de J-C Rufin, j'ai toujours eu envie de lire ses livres sans jamais qu'un titre ne me saute particulièrement aux yeux. Cette fois, c'est fait.








Last, but not least, dans la catégorie indéterminée : 

Mon énorme découverte de la semaine (du mois, de l'année, de ma vie!)  grâce à Méloë, c'est Cabin Pressure, série radiophonique drôlatique de la BBC, dont elle parle si bien iciElle m'a eu à Benedict Cumberbatch. [Je n'ai pas encore eu le temps de vous saouler avec lui, mais ça viendra forcément, tellement je le trouve génial (que tout ceux qui ont vu Sherlock me jettent la première pierre). Si je n'avais que çà à faire je serais une Cumberbitch (celles qui sont complètement obsédées par lui). Mais, comme je suis partageuse, j'aime tout un tas d'autres acteurs (avec lesquels je vous saoulerai aussi).] Mais, je digresse. Cabin Pressure, c'est 30 minutes de dialogues cultes, de répliques qu'on a envie de noter et de répéter à tout va et de bidonnages tout seul devant son ordi en écoutant les épisodes. Le seul problème pour certains, quand même, c'est que c'est en anglais, mais franchement ça se comprend assez facilement. 
Ici, c'est l'épisode 3 de la saison 1. L'introduction, qui utilise les paroles de Fly me to the moon, est juste énorme (il vaut mieux connaître la chanson) et juste après Benedict Cumberbatch CHANTE (2 phrases, mais cela suffit à mon bonheur). 

lundi 9 avril 2012

Hunger Games (tome 1) de Suzanne Collins

Ou comment essayer de vous faire lire jusqu'au bout une énième chronique sur Hunger Games.

Pour le résumé : soit vous vivez sur la planète Terre et vous le connaissez déjà, soit vous vivez sur la planète Terre et vous avez réussi à l'éviter depuis 3 ans donc je vous épargne.

Voici mon top 6 des raisons pour lesquelles il faut lire Hunger Games (HG pour les intimes).
1. Pour trouver des prénoms hyper exaltants pour ses futurs enfants (voire même carrément rebaptiser les siens) : Katniss, Peeta (pour un garçon, mais pourquoi pas pour une fille, surtout si elle aime les animaux), Haymitch (G), Rue (F), Glimmer (F), Sae (F), Tresh (G), Clove (F), Rooba (F). Sans compter la ribambelle de prénoms-hommages au thème antique des jeux du cirque : les Octavia, Flavius, Portia, Claudius, Cato et autres Caesar (ça manque un peu de Julius quand même).
2. Pour enfin comprendre ce qu'est une dystopie. Ce mot, qui rappelons-le n'en est pas un (et qui m'évoquait vaguement le nom d'un problème ophtalmique), signifie "le contraire d'une utopie". Donc le contraire de Thomas More, de l'Eldorado de Voltaire et de Paul et Virginie. Mais avec de la télé-réalité et des gens qui s'entre-tuent. J'étais un peu perdue.  Maintenant, grâce à HG (je suis une intime), j'ai compris ce que c'est. Enfin, je pense.
3. Pour tout ceux qui, comme moi, n'ont pas l'estomac assez accroché pour lire / voir Battle Royale mais qui techniquement trouvaient que l'idée d'une société fascisante obligeant sa jeunesse à s'entre-tuer pour garder, par la terreur, le contrôle du reste de la population était un concept intéressant. (+1 si vous n'avez pas eu besoin de relire ma phrase pour la comprendre).
4. Parce qu'on ne peut pas s'empêcher de trouver les héros quand même un peu attachants, même si on a parfois envie de leur filer des claques. MINI-SPOILERS: Katniss, quand un homme risque sa vie pour te sauver c'est peut-être qu'il a une idée pas trop méchante derrière la tête et que tu peux lui faire un peu confiance. Peeta, c'est mignon tout plein d'avoir la même obsession depuis l'âge de 5 ans jusqu'à on va dire... l'âge de 10 ans, mais après, il faut peut être ouvrir quand même un peu les yeux, mon grand ! (Vous comprenez pourquoi je suis une intime). Ils sont un peu lourds à traîner parfois, mais on n'a pas envie de leur filer des baffes toutes les 2 minutes comme à Bella et Edward. Et même parfois, on est émus (à la fin des jeux par exemple).
5. Pour ceux qui aiment les fins que l'on voit arriver à des kilomètres (parce qu'on se sent plus malins que les autres)  mais qui tout de même nous surprennent un peu avec une légère péripétie finale (je parle de la fin des jeux, pas de la fin du livre).
6. Pour tout ceux qui se disent, comme moi, que ce n'est sans doute pas pour eux, mais qui sont quand même bien intrigués par ce phénomène. Eh bien au final, on se laisse prendre par cette histoire et on ne regrette pas sa lecture. Et on a même envie de voir le film. Et de lire la suite. Enfin, je ne suis pas pressée non plus, mais je le ferai.

Ce billet marque ma première participation au challenge la littérature fait son cinéma organisé par Will.


dimanche 8 avril 2012

Tsubaki. Le poids des secrets (tome 1) d'Aki Shimazaki

Je vous conseille de ne pas lire le résumé de l'éditeur qui révèle à mon avis trop d'éléments de l'histoire.

Mon résumé  : La mère de Namiko était présente à Nagasaki le jour du bombardement, évènement dont elle refuse de parler.  Mais, juste avant de mourir, elle laisse échapper cette phrase plus qu'énigmatique :  
"- Il y a des cruautés qu'on n'oublie jamais. Pour moi, ce n'est pas la guerre ni la bombe atomique"

Mon avis : Ce livre est en fait une longue lettre-testament rédigée par Yukiko, la mère de l'héroïne, où elle livre à sa fille le secret qu'elle a gardé jusqu'à la fin de sa vie. De ce secret, je ne puis vous parler, il vous faut le découvrir en même temps que Namiko, surtout que ce livre est court, il ne fait que 120 pages. A la lecture de la confession de Yukiko, on comprend en effet que, même si le bombardement est un élément déterminant de son histoire, elle a connu des blessures sans aucun doute bien plus profondes.

Comme souvent dans la littérature japonaise, on est dans la retenue des sentiments, Yukiko a gardé cette douleur en elle toute sa vie et c'est ce qui rend le destin de cette femme encore plus émouvant.

A noter : Aki Shimazaki écrit en français car elle vit aujourd'hui au Canada. Le premier chapitre du livre est particulièrement intéressant car il donne la vision japonaise de l'utilisation de la bombe atomique par les américains et force est de constater que ce point de vue diffère de celui des occidentaux. Toutefois, l'auteure ne cache pas non plus les crimes commis par l'armée japonaise.

En résumé : Une écriture sèche et épurée. Un destin bouleversant. Je lirai évidemment la suite mais il me faudra un peu de temps pour digérer ce premier tome très émouvant. 




Ce billet marque ma première participation au challenge Dragon 2012 de Catherine.


Je souffre de challengite aiguë (7) Le challenge Dragon 2012

Le challenge Dragon 2012 est organisé par Catherine
Il dure un an (pendant l'année du Dragon) et se termine le 9 février 2013.  
J'ai choisi la catégorie Dragon de feu. 

Je dois lire au moins 5 livres d'auteurs issus des pays qui célèbrent le Nouvel An lunaire et faire 3 billets sur d'autres thèmes (peinture, musique, cinéma, expo...). Ce qui fait 8 billets.



Je suis fascinée par le Japon. Je rêve d'y aller et j'aime beaucoup la littérature japonaise. Je connais aussi un peu la littérature chinoise.  Mais comme ce challenge est asiatique, je vais tenter de me lancer au moins dans un ouvrage qui ne soit ni de l'un, ni de l'autre, pour faire une découverte. Pour l'instant, je dois bien avouer que je n'ai pas encore d'idées à ce sujet, j'irai voir dans la liste des participants. Sinon, je me pencherai sûrement sur la musique japonaise, parce je l'apprécie beaucoup dans les films, mais je n'ai jamais fait de recherche dessus. Je ferai sans doute un billet sur un film et puis on verra.

Dans ma PAL, pour ce challenge :
       La ballade de l'impossible d'Haruki Murakami
       La fille que j'ai abandonnée de Shûsaku Endô
       Hotel Iris de Yôko Ogawa


samedi 7 avril 2012

The Agency : Le pendentif de jade (tome 1) d'Y.S. Lee

Résumé de l'éditeur (où l'on se demande si celui qui l'a fait a ouvert le livre...) :
PREMIERE MISSION de Mary Quinn pour l'Agency, institution au service de Sa Majesté : s'infiltrer comme demoiselle de compagnie chez Henry Thorold, soupçonné de trafic illicite.
Mais dans cette maison où se croisent membres et amis de la famille -dont le troublant James-, Mary n'est pas la seule à masquer ses véritables intentions...


Mon avis : Devant cette couverture moderne et ce résumé haletant (incroyable de croiser des membres de sa famille et des amis chez soi, non?, sans compter qu'on est rarement demoiselle de compagnie pour un homme ou alors ça porte un autre nom), j'ai tout de même pensé agent secret, gadgets, 007 féminin. Que nenni ! En avant jupons, crinolines et corsets, nous sommes projetés en pleine ère victorienne à Londres en 1858. Ce qui fut une bonne surprise pour moi, mais j'imagine pas pour tout le monde. Comme je n'attendais vraiment rien de ce livre, je pensais qu'interviendraient sûrement à un moment des incohérences historiques (voire le quota maintenant traditionnel de vampires, loups-garous et autres créatures fantastiques sans lesquelles il semble impossible d'écrire un roman Young Adult aujourd'hui). Eh bien, rien de tout cela ! Pour mon plus grand plaisir, j'ai plongé avec délices dans ce roman et je n'ai pas réussi à le lâcher.

Mary Quinn est recueillie par une institution un peu particulière :

"L'Agency est en quelque sorte le prolongement de l'Institution.C'est là que nous faisons jouer le stéréotype de la docile servante à notre avantage. Puisqu'on considère les femmes comme des créatures superficielles, sottes et faibles, nous nous retrouvons finalement, dans des situations comparables, mieux placées que les hommes pour observer et pour apprendre. Nos clients nous emploient pour rassembler des renseignements, sur des sujets strictement confidentiels le plus souvent. Nous envoyons nos agents sur des missions très délicates. Là où, dans la même situation, un homme éveillerait rapidement les soupçons, nous avons constaté qu'un de nos agents travaillant comme gouvernante ou comme domestique, par exemple, passe le plus souvent complètement inaperçue, ajouta-t-elle malicieusement."

L'auteur se sert habilement de cette idée (la faiblesse supposée des femmes et donc leur discrétion), pour construire une intrigue crédible. La condition féminine de l'époque victorienne est abordée avec justesse. Certes, l'héroïne est plus intrépide que toutes les femmes de son époque réunies, mais les situations restent quand même dans le domaine du plausible. Elle évite de remonter sa robe plus haut que ses bottines (sauf quand elle se déguise, mais c'est une autre histoire).
J'ai adoré les deux personnages principaux, notamment leurs rencontres piquantes (la première se passe dans un placard, je ne vous dis que cela) et leurs chamailleries.
J'ai aussi apprécié la reconstitution du Londres victorien. Ce que j'aime chez un auteur (chez Anne Perry par exemple), c'est quand il nous promène dans les différents quartiers de la capitale de l'Empire, d'autant plus s'ils sont glauques. Et là, j'ai été servie. J'ai notamment apprécié les passages sur la description de la puanteur de la Tamise (oui, oui vous avez bien lu, j'ai parfois des goûts bizarres, mais je vous rassure le roman ne porte pas que sur cela). J'ai trouvé que cela mettait vraiment olfactivement dans l'ambiance (ce qui est tout de même assez rare pour un livre).
J'ai trouvé les différentes histoires des personnages intéressantes et assez originales, notamment celle des origines de Mary (que je vous laisse découvrir parce que cela fait partie du suspense du livre) et j'ai beaucoup aimé la fin qui reste dans cette veine réaliste et plausible du roman (je ne peux rien dire de plus).

A noter aussi le sympathique blog de l'auteur, YS Lee,  où l'on trouve des informations sur l'ère victorienne, mais aussi évidemment sur ses livres (elle a commencé le 4e tome !)

En tout cas, je me plongerai bientôt dans la suite. Mon seul problème : vais-je acheter la version française ou la version américaine? Je trouve la couverture française jolie mais peu représentative de la série. Par contre, j'aime beaucoup la couverture américaine (le livre coûte en plus 2 fois moins cher) et le troisième tome est déjà paru en anglais. Donc je crois que je vais poursuivre l'aventure en V.O.

En résumé : je suis au bord du coup de coeur pour ce livre, j'ai adoré les personnages principaux et la reconstitution du Londres victorien. Je vais m'empresser de lire la suite !







Ce billet marque ma première contribution au challenge victorien organisé par Aymeline.