mardi 25 décembre 2012

Tag "Esprit de Noël"

J'ai tout d'abord été taguée par Eliza (qui a lancé le tag), puis par Patacaisse. Toutes 2 voulaient voir mon sapin de Noël, sauf que je n'ai pas de sapin.............En même temps, je ne fête pas Noël chez moi donc je n'en vois pas l'intérêt. Il faut le savoir, je suis plutôt anti-Noël, même si ça a été très très dur cette année avec la diffusion de l'esprit de Noël chez toutes les copines blogueuses !  Il y a eu la très bonne initiative d'Alice avec son échange de cartes de voeux, le super calendrier de Noël d'Eiluned, la LC d'un Chant de Noël organisé par Arieste et maintenant ce tag ! Mais, j'ai résisté, je n'ai pas fait de sapin.

Par contre, puisque ce tag s'appelle "Esprit de Noël", j'ai trouvé que l'initiative d'Alice répondait bien à cet intitulé puisqu'il s'agissait d'échanger des cartes de voeux et quelques éléments à glisser dans l'enveloppe. Ce ne sont pas les cadeaux qui comptent mais l'attention : mes correspondantes ne se sont pas trompées : on peut remarquer des éléments communs : Londres; la peinture, les hommes...tout ce que j'aime en quelque sorte !!! Un grand merci à Miss Léo, Eiluned, Filipa, Elodie et Syl (qui a joué les Père noël secret et qui m'a fait découvrir un Préraphaélite que je ne connaissais pas en plus  !). Il manque mon magnifique carnet Raphaël et le marque-page Sherlock (que vous avez déjà vu dans le billet de Bilbo) offerts par Miss Léo mais ils étaient déjà dans la valise au moment de la photo.

Ou bien encore recevoir d'une de mes amies "dans la vraie vie" (oui çà existe) une carte de voeux avec son petit bonhomme de 6 mois déguisé en Père Noël et qui me rappelle une anecdote rigolote d'un jour où j'ai gardé son fils . Pour moi, c'est cela l'esprit de Noël :-)

2  films à conseiller :
Beaucoup de films de saison ont déjà été cités : La Vie est belle, The Holiday, Love Actually, Family Man, L'étrange Noël de Mr Jack... De même, comme je ne fais pas très attention à Noël, je ne fais pas particulièrement attention aux films qui se passent à Noël.
Mais je vous ai quand même trouvé :
Miracle sur la 34e rue (version de 1947)
Une petite fille (Natalie Wood, toute jeune) que sa mère (Maureen O'Hara, la Jane de Jonhnny Weissmuller)  a élevé dans l'optique de ne pas croire aux contes de fées se retrouve confrontée au Père Noël. Dubitative au départ, elle se laisse peu à peu convaincre. Comment va réagir sa mère? Une fable touchante qui se termine avec un procès à l'américaine où les arguments proposés sont plus drôles les uns que les autres.

Vous avez un message 
Il y a une scène qui se passe à Noël, mais le film n'est pas centré sur cette période de l'année. Adorant Lubitsch, je devrais détester cette version édulcorée de The Shop around the Corner. Et pourtant...Je le regarde au moins une fois par an, en général entre Noël et la Saint-Valentin, et à chaque fois la magie opère. Je connais les dialogues quasiment par coeur (en français et en anglais). C'est le premier dvd que j'ai acheté (avant même d'avoir un lecteur!).



2 livres à conseiller :
Sur le même principe que les films, je n'ai pas particulièrement de livres de Noël.
Maintenant que je l'ai lu, je peux citer Un chant de Noël de Dickens.
Et sinon, j'aime beaucoup retrouver des héros dont je suis les aventures depuis longtemps. Par exemple, j'ai pris avec moi un IJ Parker (dont je vous parlerai demain si ma connexion le permet), un Sophie Kinsella (série Accro au shopping) et un Anne Perry (Monk).J'adore retrouver des personnages que je "connais" depuis longtemps.


Voilà ! Eliza et Patacaisse, j'ai fait de mon mieux sur un sujet que je maîtrise mal !
Joyeux Noël à tous !

Les réponses d'Eliza et de Patacaisse

dimanche 23 décembre 2012

Un chant de Noël de Charles Dickens

Lecture commune organisée par  Arieste avec Miss Léo, Eiluned, Deuzenn et beaucoup de bloggeuses que je rajouterai au fur et à mesure.

Avant-propos : Je n'ai jamais lu Dickens, mais je compte bien me lancer à sa découverte en 2013. Quand Aymeline a proposé une LC de l'une de ses plus courtes oeuvres, j'ai sauté sur l'occasion. Je  connaissais déjà l'histoire, parce que c'est une référence incontournable et parce que j'avais vu l'adaptation Le drôle de Noël de Scrooge avec Jim Carrey (que j'aurais plutôt envie de revoir d'ailleurs, parce que dans mes souvenirs elle me semble assez fidèle) [Il y a beaucoup d'autres adaptations, mais je ne les ai pas vues].

Mon résumé : Scrooge est le pire des avares. Il économise sur tout et tyrannise son pauvre commis Bob Cratchit ainsi que toutes les personnes qu'il rencontre. Il refuse de donner de l'argent aux pauvres et il en est fier. Mais le soir du réveillon de Noël, son ancien associé décédé depuis 7 ans va lui apparaître et lui annoncer qu'il va recevoir la visite de 3 autres fantômes...

Mon avis : Scrooge va rencontrer les esprits des Noëls passé, présent et à venir. Cela va lui permettre un retour sur sa vie, mais aussi de s'ouvrir aux autres. On découvre que l'enfance de Scrooge n'était pas heureuse : il était délaissé par sa famille et même abandonné à lui-même le soir de Noël. Enfant, puis adulte timide, il s'est révélé être un bon "banquier" (je ne saurais pas dire exactement quel est son métier). L'argent étant devenu son obsession, il a changé et s'est complètement refermé sur lui-même.
C'est une oeuvre très mélancolique, Scrooge se penche sur son passé et découvre les occasions qu'il a manquées et notamment la femme qu'il a laissé partir. S'il se voit offrir une seconde chance, il ne peut pas revenir en arrière et changer ce qu'il a été. Il ne peut que modifier son comportement futur. Scrooge devient émouvant au fil des rencontres car il révèle sa part d'humanité. Il a dû mal à affronter son passé et se rend compte qu'il est terriblement seul. D'ailleurs, dans la dernière partie, quand il découvre son futur, il ne regarde pas la réalité en face et plaint la personne que l'on évoque (dont les serviteurs volent jusqu’à la chemise sur son lit de mort) sans se rendre compte que c'est de lui qu'on parle. On découvre aussi qu'il est capable d'humour et rit devant les charades faites sur son compte par son propre neveu.
Et que dire de la famille Cratchit ? En quelques pages, Dickens nous fait partager toute la joie et le bonheur de cette famille pourtant très défavorisée. Bob n'oublie pas de remercier Scrooge pour ce qu'il lui apporte (ce qui énerve un peu sa femme). Mais la famille est soudée dans la difficulté, chacun faisant un effort pour les autres. Enfin, il y a le personnage de Tiny Tim, petit bonhomme blessé par la vie (on ne sait pas quelle est sa maladie, mais on sait qu'il risque de mourir) qui est terriblement émouvant.
Evidemment, on peut reprocher à la fin que Scrooge change si totalement et si complètement en si peu de temps, mais c'est un conte et sinon ce serait vraiment une oeuvre très noire, peu appropriée à Noël !

En quelques mots : Un joli conte sur la vie, la mort, les occasions manquées, mais aussi les petits bonheurs de la vie et l'espoir que les choses peuvent toujours changer.

En plus : J'en ai profité pour revoir le dessin animé Le Noël de Mickey avec Picsou en Scrooge (normal vu que c'est son nom en anglais) et Mickey en Cratchit. C'est franchement assez réussi. Ils ont coupé certains des passages très noirs du livre (cela se comprend vu que c'est pour des enfants), mais l'oeuvre est respectée dans son esprit. Je vous le conseille si vous ne l'avez jamais vu !









mercredi 19 décembre 2012

Bilbo le Hobbit de JRR Tolkien

Avant-propos : Ayant une relation un peu compliquée avec le Seigneur des anneaux (j'étais morte de rire devant le premier film [oui je sais vous avez le droit de me jeter des livres à la tête] mais j'ai plutôt apprécié le 2 et le 3), je n'avais encore jamais osé me lancer dans les ouvrages de Tolkien, écrivain réputé pour sa prose un peu énigmatique. Mais Bilbo étant un ouvrage destiné aux plus jeunes, je me suis dit que je devrais bien arriver à le lire.

Mon avis : J'ai beaucoup apprécié ce voyage en Terre du milieu en compagnie de Bilbo, Gandalf et de 13 nains (le moins q'on puisse dire c'est que Tolkien n'est pas superstitieux). Bilbo, au départ, est un hobbit qui n'aspire qu'à mener une petite vie tranquille. Mais le sang de l'aventurier coule dans ses veines et quand Gandalf et les nains lui proposent de partir à la reconquête de la Montagne Solitaire, Bilbo se laisse prendre au jeu (il est tout de même un poil réticent au début). Il va vivre alors un voyage initiatique qui va lui permettre de se révéler à lui-même autant que de prouver aux autres qu'il a plus de ressources qu'il n'y paraît [vous me direz c'est un peu le but d'un voyage initiatique]. Sur son chemin, il croisera des gobelins, des trolls, des elfes, des araignées géantes (j'ai déjà peur à l'idée de ce que cela va donner sur l'écran) et un dragon [le dragon c'est Benedict <3, enfin sa voix]. J'ai trouvé que l'ensemble était très rythmé, je ne me suis pas ennuyée du tout. J'ai tout particulièrement adoré la rencontre avec Golum, personnage que j'ai trouvé beaucoup plus intéressant que dans mes souvenirs de la trilogie au cinéma.
Par contre, j'ai trouvé que les nains n'étaient pas assez mis en avant. Au final, à part Thorin, Bombur, Kili et Fili pour les autres, je serais bien incapable de donner l'une de leurs caractéristiques. Mais voilà de quoi m'aider (et vous aussi par la même occasion) [voir image ci-dessous].
J'ai aimé l'action incessante, mais au final, il a fallu qu'il nous colle une grande bataille (et çà me fatigue un peu chez Tolkien).

Je me demande juste comment ils ont pu tirer 3 films de ce petit récit de 300 pages. Comme j'ai toujours un métro de retard en ce moment, j'ai fini le livre après la sortie du film et je ne l'ai pas encore vu mais je compte bien le faire et pourquoi pas me lancer dans la lecture du Seigneur des Anneaux.

En quelques mots : Une lecture facilement abordable pour pénétrer dans cet univers incroyable, crée de toutes pièces par Tolkien.

Le petit plus : Le fils de Tolkien n'est pas content de toute la médiatisation de l'oeuvre de son père, car pour lui elle perd son essence (voir ici)

L'avis d'Adalana

Première participation au challenge Les lieux imaginaires 2013 chez Arieste. 





mercredi 12 décembre 2012

All I want for Christmas.......

Les listes au père Noël fleurissent sur la blogosphère en ce moment, mais quand j'ai vu celle d'Eiluned, j'ai eu envie de repiquer son idée.
Voici ce que je demande au gentil barbu (un peu de tout et beaucoup de n'importe quoi) :

1. Qu'il ne neige plus sur les routes. 
Père Noël toi tu as un traîneau, mais moi j'ai une voiture et ca glisse aussi mais c'est plus dangereux. Ce n'est pas que je ne veux pas qu'il neige, c'est joli sur les maisons, les montagnes, les sapins, les chiens (c'est mignon un chien tout plein de neige, non?)...mais sur la route, c'est juste pénible.

2. Ou (comme mon premier voeu n'est pas simple) que la téléportation existe. 
Ce qui me permettrait de voyager facilement (et donc il peut neiger sur les routes) et d’aller voir mes amis qui sont loin en 30 secondes. 

3. Que je rencontre Benedict Cumberbatch dans une rue par hasard, que nos yeux se croisent, que l'on se mette à se parler pour une raison anodine [si tu pouvais éviter que je me ramasse devant lui], qu'il tombe amoureux de moi [moi c'est déjà fait] et qu'il me raconte comment il a fait pour ne pas mourir dans Sherlock ! Sinon je te laisse faire pour les détails [enfin le croiser à Londres ce serait sympa].

4. Qu'on m'offre un tableau préraphaélite (un vrai, pas une repro)
A peu près n'importe lequel (sauf l'horreur de bouc-émissaire). Par exemple The Lady of Shalott ou Proserpine puisque la Tate ne sait pas quoi en faire à cause des travaux (si c'est l'un de ces deux-là j'accepte même que ce soit juste un prêt d'un an, le temps des travaux)



5. Que Robbie Williams rajoute une date de concert en France (sérieusement, il va à Tallinn mais pas à Paris !). Ou à Londres quand je suis en vacances. 

6. Que je retourne à Londres, que je retourne en Irlande (logiquement en avril !), que je quitte l'Europe (les USA? le Japon?). 


7. Que je fasse plein de Swap avec mes copines blogueuses en 2013 :-) 

8. Que je puisse lire un livre en 30 secondes juste en posant le doigt dessus mais en ayant le sentiment d'avoir pris du temps pour le lire d’avoir tourné avidement les pages. Comme cela, je pourrais peut être lire tous les livres que je veux lire avant la fin du monde (le 21.12 comme tout le monde le sait)

9. Qu'il y ait un droit prioritaire sur Am*z*n

J'y achète mes livres toute l'année c'est pas juste que je doive attendre une semaine au lieu des 2 jours habituels tout çà parce que des gens qui ne lisent jamais se mettent tous à acheter des livres (ou autres) en décembre (et en plus Père Noël, ils te piquent ton boulot).


10. Que je trouve encore des requêtes qui me font mourir de rire quand je rentre le soir :
résumé du film Courir de Jean Echenoz : Too bad, t'y étais presque
lourds eglise bible : ciseaux pierre papier ?
coloriage le vent qui souffle : bon courage avec çà
gouzy melinda gargouille : euhhhhhhhhhhh je sèche.
étoile dans un cercle écrit Salem : c'est pas 36 15 sorcellerie ici (je te rappelle que les sorcières, on les brûle)
Jane Eyre with cats : euhhhhhhhh non je ne crois pas. Mais Rochester à un chien
Jane minou pre tit : soit tu es illettré en anglais, soit tu es illettré en français. Tu choisis quoi?
souffrir dans un corset victorien : Mais pourquoi veux-tu t'infliger çà?
photo femmes affreuses : c'est gentil pour moi !
"vous etes trop bien pour moi" : Merci chéri c'est gentil. Et puis c'est un peu vrai car je sais utiliser les accents circonflexes, contrairement à toi.

Ce qui est embêtant (mais drôle) c'est que, sur blogger, parfois on n'a pas la fin et il faut la deviner :
aimer sans être aimé quelle drôle d'i...[dée? impression?] Pauvre chéri. Forcément si tu penses que je suis trop bien pour toi.
 la nuit du solstice d'été edward rob...[ert patinson? ] Même pas drôle. C'est pas trop mon copain. Je ne sais pas ce qu'il fait en été. Il scintille encore plus?
Quel plaisir y'a-t-il lorsqu'on lit un li....[vre???????????!!!!!!!!!!] T'es pas sérieux là !

Happy 12.12.12 ! 

Pour que Philisine découvre Benedict, une petite photo (ne me demandez pas ce qu'il fait avec ce Rubik's cube, je n'en ai aucune idée!) :



dimanche 9 décembre 2012

Autumn de Philippe Delerm

Avant-propos : Je pense que vous l'aurez compris, j'apprécie tout particulièrement le mouvement préraphaélite. Mais ce n'est que cette année que j'ai découvert que le roman Autumn de Philippe Delerm avait pour sujet les préraphaélites. [A ma décharge, il y a tellement d'éditeurs qui utilisent les peintures des préraphaélites alors que le livre n'a aucun rapport, que cela ne m'avait même pas traversé l'esprit]. Si j'ai quelques réserves à émettre au niveau du style (Delerm essaye de décrire les paysages comme s'ils étaient des peintures préraphaélites ; si l'idée est bonne, le style a un petit côté trop appliqué qui manque de naturel et qui est trop répétitif à la longue), néanmoins, il a travaillé avec un certain nombre de sources (qu'il cite à la fin) ce qui donne une bonne base pour découvrir l'univers des préraphaélites. Je vous emmène donc sur les traces de ses peintres et de leurs modèles.

Le roman s'ouvre sur l'une des anecdotes les plus connues de la vie de Dante Gabriel Rossetti : en 1869, 7 ans après la mort de son modèle et épouse Elizabeth Siddal Rossetti, Dante fait réouvrir sa tombe pour récupérer ses poèmes qu'il avait fait enterré avec sa femme pour ne plus jamais les lire. Ce fait résume un peu toute la vie de Rossetti : passionné, romantique, excessif, provocateur, inconstant.
Ci-dessus la tombe de Lizzie Siddal dans le cimetière d'Highgate (qui a l'air très beau) mais dont cette partie ne se visite plus. D'autres photos ici.

Ensuite nous avons droit à un retour en arrière pour assister à la rencontre entre Lizzie Siddal et Dante Gabriel Rossetti. Découverte par un ami peintre, Walter Deverell, Lizzie va devenir le modèle de la confrérie Préraphaélite dont la plupart des membres sont fascinés par sa chevelure de feu, en particulier Dante qui va faire de Lizzie la personnification de la beauté idéale. Ils entament une relation passionnée, provoquante (ils vivent ensemble alors qu'ils ne sont pas mariés) et destructrice qui ne s’achèvera qu'avec la mort de Lizzie. 
Dante Gabriel Rossetti, autoportrait, 1947

Lizzie Siddal, autoportrait, 1854

Dès le départ, on sent les dissensions dans la Confrérie. Collinson veut renoncer à la peinture pour la vie religieuse, Millais s'éloigne de Rossetti. Le succès n'est pas là pour les préraphaélites. Au contraire  ils sont même moqués par Dickens. Jusqu'à un article du plus éminent critique d'art de l'époque : John Ruskin qui va les encourager et les prendre sous son aile. C'est tout d'abord Millais qui va atteindre la reconnaissance avec son Ophelia (dont le modèle est Lizzie). 
Ophelia, John Everett MILLAIS,
Tate Britain, Londres. 
Millais entame une relation plus qu'ambiguë avec Ruskin et l'épouse de celui-ci Euphemia. [In film intitulé Effie doit sortir l'an prochain sur cette histoire qui a défrayé les chroniques à l'époque victorienne, mais que je vous laisse découvrir si vous ne la connaissez pas].
John Everett MILLAIS,  portrait de John Ruskin
Ruskin s'attache aussi à Lizzie et croit beaucoup en ses talents d'artistes (elle s'est mise à peindre aussi), tandis qu'il soutient aussi Dante Gabriel, même s'il a beaucoup de mal vu le caractère peu fiable de l'artiste quand il s'agit d'honorer les commandes.
Dante va aussi rencontrer d'autres modèles, la plantureuse Fanny Cornforth si différente de la diaphane Lizzie.
Dante Gabriel ROSSETTI, The Blue Bower (1865)
[Modèle Fanny Cornforth]
puis Jane Burden-Morris, épouse du "designer" William Morris [qui aurait inspiré à George Bernard Shaw le personnage d'Eliza Doolitle dans son Pygmalion]
Dante Gabriel ROSSETI, Jane Burden (1858)
On croise aussi le poète Algernon Swinburne ainsi que Charles Dodgson alias Lewis Carroll qui à l'époque était assez connu pour ses portraits de célébrités.
L'histoire se termine là où elle a commencé dans la magnifique demeure du 16 Cheyne Walk où Rossetti avait aménagé dans le jardin toute une ménagerie qui a fait bien des ravages.
Portrait dans la famille Rossetti dans le jardin de Cheyne Walk
par Charles Dodgson alias Lewis Carroll

Même si les relations légèrement compliquées entre les préraphaélites et les femmes sont en partie au coeur du livre, il ne comporte pas que cela. Delerm nous livre une réflexion sur l'art, sur la beauté idéale, mais aussi sur les moeurs victoriennes et leur hypocrisie. Et évidemment, il donne envie de replonger dans les tableaux des artistes.

En quelques mots : Le style un peu pesant dessert ce livre qui par ailleurs fourmille d’informations sur le préraphaélisme. C'est le seul roman en français (à ma connaissance) sur ce mouvement. Donc si vous voulez découvrir ces peintres autrement que par leurs peintures, sans lire de monographie, ce livre reste votre meilleure option.

L'avis de Mrs Figg qui comme moi n'a pas aimé le "style ampoulé" de Delerm, mais qui détaille d'autres éléments.









samedi 8 décembre 2012

Marathon de lecture de Noël chez Arieste


Après le succès du marathon d'automne, les bons moments et les fous rires partagés sur la page facebook du marathon, Aymeline nous a proposé de recommencer ! Et nous sommes nombreuses à avoir signé pour un deuxième tour. (Comment résister à ce logo ????)
Pour voir la liste des participantes, c'est ici.

Je devrais être à Paris mais j'ai annulé mon billet hier car j'étais coincée par la neige (mais évidemment pour bien me faire enrager, il n'y en a plus aujourd'hui-mais je vous rassure, je n'ai fait que reporter mon voyage d'une semaine). Donc comme mon emploi du temps est totalement libre ce weekend, je pense faire un certain nombre de sessions (j'ai beaucoup de mal à planifier donc je ne saurais pas dire combien).

Ma PAL vous la connaissez déjà :

  • Du sang sur la soie d'Anne Perry 
  • La vie devant ses yeux de Laura Kasischke
  • Autumn de Philippe Delerm  lu 
  • La rose et le pourpre Tome 2 de Michel Faber 
  • 1Q84 Tome 1 d'Haruki Murakami
  • Les Spellman se déchaînent de Lisa Lutz lu
  • Mini-accro du shopping de Sophie Kinsella 
  • Un gout de cendres d'Elizabeth George
  • La ballade de l'impossible d'Haruki Murakami
  • Dissolution de CJ Sansom
  • L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti 
A ceux-là viennent de s'ajouter à 9H59 (merci le facteur de se mettre à l'heure du RAT! ) :

  • Bilbo le Hobbit qui passe en prioritaire vu que le film sort mercredi 
  • L'Attrape-Coeur de Salinger prioritaire aussi car j'ai une LC sur Whoopsy-Daisy qui a déjà commencée
  • L'énigme de la Flèche noire d'IJ Parker 3e tome d'une série que j'adore qui se passe au Japon au XIe siècle. 
Je ne suis pas très en avance ce matin, j'ai reçu aussi dans mon colis mon papier pour moi aussi faire mes marque-pages (vu que les copines m'en ont donné furieusement envie) et évidemment il a fallu que ca imprime au départ le papier support au  lieu de la feuille, mais j'ai réussi et je suis assez contente du rendu. Si vous êtes sages, je vous les montrerai ! 
Avec tout çà, on va dire que je commence à 10H45 avec la suite du tome 2 des Spellman. A tout à l'heure.

Session 1 (10H45-16h00) = 224 pages en anglais en 4H15 (une heure de pause repas). 
10H45 : p 183 des Spellman
11H45 : p 228 (je le lis en VO). Les Spellman c'est vraiment le plan anti-déprime. Je ris toute seule devant mon livre à cause des réflexions d'Izzy et de Rae. J'y retourne !
12H55 : p 290 toujours aussi drôle et addictif , je pense que je vais le finir aujourd'hui !
14H00 : p 340 je vais faire une pause repas !
15H00 : Reprise, il me reste 50 pages avant la fin !
16H00 : J'ai fini Curse of the Spellmans. J'ai adoré. Ca donne envie de se ruer sur la suite. Mais pour l'instant je vais m'aérer l'esprit. Je ferai une deuxième session ce soir sans doute avec Bilbo.



Session 2 (19H20-???)  236 pages en 4h40


J'essaye d'assortir mes marque-pages  à mes lectures [chacun ses marottes] et quoi de mieux pour Bilbo que ce marque-page reçu hier de la part de Miss Léo ? (au cas où vous ne le sauriez pas, les 2 héros de Sherlock participent au film, Martin Freeman jouant Bilbo et Benedict [eh oui je l'appelle par son prénom] doublant un dragon).
A part çà, je n'ai jamais lu Tolkien......

19H20 : début
21H25 : p103. J'aime bien Bilbo. Je n'étais pas sûre avant d'entamer ma lecture mais je trouve le style de Tolkien plaisant (j'aime assez cette façon de nous interpeller)
22H20 : p 167 J'ai adoré rencontrer Gollum !

De 23H à minuit :
J'ai lu 69 pages de L'attrape-coeurs de Salinger.
00H00 : fini pour aujourd'hui. Je ferai une ou deux sessions demain.


Session 3 (10h00-12H07) 156 pages en 2h
10H00 : Je commence L'étrange Histoire de Benjamin Button
10H35 : J'ai fini L'étrange histoire de Benjamin Button. C'était très mélancolique, mais il est difficile de ne pas s'attacher à Benjamin. par contre, je me rends compte des libertés qu'a prises David Fincher dans le film. Il n'y a que la trame du phénomène qui a été conservée. Le reste est pure invention.
12H07 : j'ai fini Autumn de Delerm. J'arrête là pour cette session je reprendrai ce soir.

Total : 616 pages en 11H 


vendredi 7 décembre 2012

4 filles, 1 Swap et beaucoup de Gâteaux

Il était une fois dans un royaume fort, fort lointain 4 filles qui décidèrent de se lancer dans le Swap British d'Evy...

Suite à une idée un peu folle d'Alice (Jane Austen is my wonderland et Books are my wonderland), Eliza (Passion Lectures), Matilda (Caprices et Raisons et Sentiments) et moi nous sommes lancées dans un Swap un peu particulier puisqu'au lieu de n'avoir qu'une seule correspondante, nous en avions chacune 3 !
Après des discussions enflammées pour trouver un nom, la création d'un groupe sur facebook dédié à nos échanges (à vérifier 20 fois par jour fb au boulot), les fous rires autour de poneys et de sangliers, le partage de nos goûts et de petits bouts de notre vie, nous avons enfin pu déballer nos colis.
Les colis devaient contenir un livre et au moins 1 moyen goodie et 1 gourmandise.
Voici ce que j'ai reçu......



De la part d'Alice :




A l'intérieur : 
  • Cranford d'Elizabeth Gaskell 
  • Le dvd d'Emma avec Romola Garai (d'où ma semaine Emma...) 
  • Un rocher Suchard (qui a disparu très très très rapidement...) et de quoi se faire un bon chocolat chaud 
  • 5 jolis marque-pages
  • 2 badges (un avec le slogan british is the new black, entièrement d'accord!) 
  • Mon poney (que vous voyez sur la première photo, mais qui a fait son timide sur la 2e)
  • Une jolie carte Jane Austen
  • des confettis découpés dans Pride & Prejudice 




De la part d'Eliza  :


A l'intérieur : 
  • Haute Société de Vita Sackville-West (je dois dire que je l'avais mis dans ma wish-list en espérant très fort qu'Eliza me l'envoie!)
  • un carnet rempli de Post-it (et comme vous pourrez le constater chez mes comparses, je suis la reine du post-it!)
  • des shortbread aux pépites de chocolat et aux morceaux de cerise (eux aussi sont portés disparus......et je suis fière parce que je crois que j'ai converti Eliza et Alice à cette gourmandise que j'adore)
  • 3 marque-pages personnalisés (sur lesquelles je n'ai pas le droit de baver, même si c'est dur !)
  • 3 badges (dont you pierce my soul et call me Mrs Darcy)
  • Une carte Keep Calm 


De la part de Matilda :



A l'intérieur : 
  • Oscar Wilde et le jeu de la mort de Gyles Brandreth
  • Un carnet Wuthering Heights de Penguin Books
  • Un marque-page Jane Austen et une carte-marque-page Cupcake. 
  • 4 cartes Penguin et Beatrix Potter 
  • Un carte de mon nouvel ami le Graoully
  • 4 chocolats (Missing ! )
  • Une plaque de chocolat blanc (Rest in peace)


C'était mon premier swap et comme vous pouvez le constater, j'ai été gâtée ! Tout le monde le dit à chaque fois, on prend autant de plaisir à préparer les colis qu'à les déballer. C'est bien vrai ! 
Encore merci aux filles pour ces plaisirs partagés. 

Si vous voulez voir ce qu'elles ont reçu, c'est par là : Alice, Eliza et Matilda

Miss Léo et Eiluned, j'ai lu vos commentaires chez Eliza et Alice, les filles je suis plus que partante pour un swap en 2013 avec vous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 

mercredi 5 décembre 2012

Anna Karénine de Tolstoï

Avant-propos : C'était à la base une LC organisée par Adalana dont la date était prévue pour le 19 octobre. J'ai donc juste [disons-le pudiquement] un mois et demi de retard, mais j'ai réussi à être à jour pour la date de sortie du film !

Mon avis : On pourrait croire que si j'ai mis aussi longtemps [3 mois au total !], c'est parce que je n'ai pas aimé le livre. Mais non, c'est simplement qu'il demande une certaine dose de fraîcheur intellectuelle et du temps, 2 denrées dont j'ai manqué ces dernières semaines.
Comme beaucoup de roman éponyme, il est extrêmement mal nommé [puisque c'est quand même compliqué d'écrire un livre avec un seul personnage]. Certes on suit le destin d'Anna, mais pas uniquement. Et comme beaucoup de mes camarades de lectures, au final ce n'est pas forcément Anna que j'ai le plus appréciée. Disons-le carrément, je l'ai parfois détestée. Au départ, pourtant je l'avais trouvée intéressante. Mais, son comportement tourne ensuite à une série de caprices et de décisions prises sans penser (sans vouloir assumer?) aux conséquences. Elle reste une énigme sur beaucoup de sujets. Par contre, la fin magistrale du roman la rend extrêmement touchante. En tout cas, qu'on l'aime ou qu'on la déteste, elle ne peut laisser personne indifférent.
Vronsky n'est pas non plus un personnage qui me séduise particulièrement. Mais, je trouve qu'il a parfois bien du courage de supporter Anna.
A l'opposé, j'ai trouvé l'attitude d’Alexis Karénine extrêmement digne et j'ai plutôt été émue par ce personnage représentant le passé et qui n'arrive pas à s'adapter dans un monde qui évolue .
J'ai à l'instar des autres membres de la LC beaucoup apprécié le personnage de Lévine. Philosophe sans être donneur de leçons, il ne cesse de s'interroger sur la vie et la société, sur la meilleure façon de tirer profit des ressources de la terre tout en préservant l'intégrité de ses biens, laissant de côté la spéculation. Tantôt moderne, tantôt archaïque, c'est un personnage complexe et fascinant. Aussi réfléchi soit-il, il perd tous ses moyens devant Kitty et montre le côté fragile de sa personnalité. Je choisirai 1000 fois un Lévine à un Vronsky. Mais, j'ai été assez déçue par la raison qu'il trouve à la fin pour donner un sens à sa vie.
Kitty, quant à elle, m'a fait un peu l'effet contraire d'Anna. Jeune écervelée à qui on donnerait facilement des coups d'éventail sur la tête au début du livre, elle se révèle au fil du roman, un personnage beaucoup plus sincère et moins creux que la première partie du livre ne laissait supposer.
J'ai aussi beaucoup aimé le côté charmeur d'Oblonsky. Insouciant, n'ayant pas le sens des réalités, toujours optimiste, Oblonsky est parfois énervant, mais il est toujours présent pour rendre service à Anna, faire l’intermédiaire avec Karénine, tenter de reconquérir Dolly...
La grande force de Tolstoï est la finesse de son analyse psychologique. Peintre du quotidien, il réussit à nous intéresser à tous les atermoiements de ces couples plus ou moins bien assortis.
Anna Karénine est une réflexion sur l'amour et la passion. Est-ce que les 2 sont totalement antagonistes? Est-ce que la passion doit être voyante, brûlante, égoïste, destructrice? Quelle est la meilleure preuve d'amour ? Le dire ? Le montrer ? Est-ce que cela signifie que l'on aime moins si on est plus discret ? Au travers l'itinéraire des 2 couples phares, on peut dire que Tolstoï a choisi son camp.
Mais s'il n'y avait que cela, le roman ne serait pas aussi fascinant. Ce qui m'a particulièrement subjugée, c'est la description de la société russe. Le roman met bien en avant le fait que la Russie est à la croisée des chemins. Tolstoï décrit avec une virtuosité incroyable les mutations du pays dans le domaine agricole, mais surtout dans le domaine politique. J'ai adoré la description de la bureaucratie étouffante, des projets ridicules, Le summum est sans doute la narration de l'élection dans d'un gouverneur de campagne. Les tractations ridicules, les principes d'élections auxquels personnes ne comprend rien à part ceux qui tirent les ficelles, les mensonges : tout donne l'impression d'un archaïsme confondant alors que certains osent donner à cela le vernis de la modernité. D'ailleurs, le  personnage [dont le nom m'échappe] qui analyse cette élection avec Lévine laisse transparaître le ridicule de la situation et évoque bien que la noblesse est une classe qui se meure. Depuis, nous savons ce qu'il s'est passé, mais Tolstoï, lui, a réussi grâce à son incroyable esprit d'analyse à pressentir ce qui allait se passer.

J'ai quelques regrets (minimes) :

  • certains passages sont looooooooooooooongs : les descriptions sur la meilleure façon de planter des trèfles [!], les passages sur la chasse à la bécasse [qui m'ont guérie d'une sévère insomnie ]. 
  • je trouve que le livre 8 est de trop. Après le tourbillon d'émotions qu'a été la fin du livre 7, je n'ai pas trop apprécié les derniers passages. 


En quelques mots : Roman d'une richesse incroyable, plongée dans une Russie en pleine mutation, Tolstoï livre une oeuvre exigeante, mais magistrale. D'ailleurs, on aurait envie d'en dire davantage et de connaître l'avis d'autres personnes sur certains points (que penser d'Anna au final?) mais malheureusement on ne peut pas le faire sans spoiler :(

Les billets de celles qui savent respecter les dates ;-) : Adalana, Arieste, Philisine Cave, Sandy, Grignoteuse, Malika

Merci à mes supportrices qui m'ont encouragée à finir ;-)

Adalana, je suis partante pour Guerre et Paix !  En commençant maintenant, je devrais être prête en juin ;-)





lundi 3 décembre 2012

Mais où s'enfuit le temps?

Devant le Museum d'histoire naturelle,
 Londres, novembre 2012
Aujourd'hui je suis la première Special Guest Star (et j'en suis trop fière)  pour le calendrier de l'Avent d'Eiluned.

Chez moi, une semaine commence le dimanche et se termine un samedi  un jour prochain. Il me reste un billet à écrire pour ma semaine Emma.

Je n'oublie pas de finir mon billet sur l'expo Pré-Raphaélite à Londres dès que j'ai un peu de temps (entre Noël et le jour de l'an? en 2014?).

Il me reste 20 % d'Anna Karénine à lire. J'ai dit que je publierai mon billet mercredi, pour la sortie du film, qui y croit encore?

J'ai aussi un billet à faire pour présenter les cadeaux reçus lors de notre SWAP à 4.

J'ai plus de 10 livres de commencés et j'ai donc décidé d'en finir au moins 5 ce mois-ci parmi :

  • Anna Karénine de Tolstoï  fini 
  • Du sang sur la soie d'Anne Perry 
  • La vie devant ses yeux de Laura Kasischke
  • Autumn de Philippe Delerm  lu 
  • La rose et le pourpre Tome 2 de Michel Faber 
  • 1Q84 Tome 1 d'Haruki Murakami
  • Les Spellman se déchaînent de Lisa Lutz lu 
  • Mini-accro du shopping de Sophie Kinsella 
  • Un gout de cendres d'Elizabeth George
  • La ballade de l'impossible d'Haruki Murakami
  • Dissolution de CJ Sansom
  • L'amour est à la lettre A de Paola Calvetti 
Je pense que c'est parce que pour la plupart, ils ne sont pas très gais, plutôt épais et denses (et demandent plus que mes 2 neurones disponibles le soir) [à part le Lutz et le Kinsella].

Cela ne m'a empêché de m'inscrire à une LC de L'Attrape-coeur de Salinger et j'ai fait un défi PAL à 2 avec Aymeline (je vous annoncerai le titre bientôt) et j'espère lire Bilbo le Hobbit. Ainsi que Nicolas Nickelby de Dickens.

L'espoir fait vivre !

vendredi 30 novembre 2012

Emma de Douglas McGrath (1996)

Avant-propos : si pour l'adaptation précédente, je n'aimais pas les acteurs choisis, dans cette adaptation, c'est tout l'inverse : je les adore ! Gwyneth Paltrow (que pendant longtemps je n'ai pas aimé mais qui est devenue une de mes actrices favorites), Alan Cumming (je l'aimais déjà bien avant, mais depuis The Good wife, je suis une fan absolue), Ewan McGregor (est-il besoin de préciser?), Toni Collette et le trop trop rare Jeremy Northam. Et je précise que j'avais déjà vu cette adaptation.

Mon avis : J'aime beaucoup cette adaptation. Je disais dans mon précédent billet que l'adaptation de la BBC était assez fidèle (ce qui est vrai) mais en voyant celle-ci, j'ai réalisé que l'intrigue autour d'Harriet avait été laissé trop de côté par l'adaptation d'ITV. Ici, elle est davantage développée. Par conséquent, dans cette version, c'est la sous-intrigue avec Frank Churchill qui passe un peu à la trappe (pas un seul gros plan d'Ewen McGregor de tout le film, quelle déception !).

Ce que j'apprécie surtout dans cette version, c'est que l'humour est bien mis en avant, comme par exemple dans la scène du tir à l'arc [je me demande bien ce que les américains ont à vouloir faire tirer à l'arc les héroïnes austeniennes, c'est déjà le cas dans Orgueil & Préjugés version 1940] ou bien dans le compte-rendu épique de la visite d'Emma et d'Harriet aux pauvres du village. J'ai aussi beaucoup ri au moment de la scène du portrait d'Harriet ou bien lorsqu'Emma tente de se débarasser de Mr Elton lors du repas chez les Weston.

De plus, il y a quelques scènes qui sont vraiment marquantes. La scène du bal est absolument magnifique. Je ne suis pas bien sûre que les danses et la musiques soient vraiment d'époque [j'avoue ma méconnaissance totale de ces 2 sujets], mais en tout cas, je trouve le résultat très artistique. Le duo entre Gwyneth Paltrow et Ewan McGregor est aussi un superbe moment. Pour la peine, je vous mets le lien.


J'ai aussi beaucoup le découpage réalisé au niveau des scènes. A plusieurs reprises, une phrase commence dans une scène et se termine dans une autre, ce qui donne un côté très dynamique.

Le côté changeant d'Emma est bien mis en avant. Vous pouvez le constatez dans l'extrait ci-dessus. C'est aussi le cas dans la scène de l'invitation des Cole, où on fait bien apparaître le fait qu'elle est vexée de ne pas à avoir reçu d'invitation. Au départ, elle dit qu'elle n'ira pour rien au monde et à la fin elle accepte avec plaisir l'invitation.
J'aime beaucoup Gwyneth Paltrow dans ce rôle car je trouve qu'elle apporte un petit côté facétieux à Emma qui manque à Kate Beckinsale.
Je trouve le personnage d'Harriet très drôle, même si Toni Collette est un peu trop âgée pour le rôle, elle a un petit côté stupide et maladroit qui selon moi colle bien au personnage.
Comme je l'ai écrit tout à l'heure, l'histoire de Frank Churchill et Jane Fairfax est moins développée. Ils deviennent ici des personnages vraiment secondaires, ce qui est un peu dommage pour le rôle de Frank Churchil [la pauvre Jane n'ayant pas grand chose à dire de toute manière].
J'aime la façon dont Mrs Elton ne cesse de couper la parole à son mari dans le deuxième partie du film.

Cette adaptation met aussi beaucoup plus en avant le personnage de Knightley qui est présent dans de nombreuses scènes pour notre plus grand plaisir car quel meilleur Knightley que Jeremy Northam ? Il est drôle, intelligent, attentif, gentil avec tout de même un petit côté orgueilleux donneur de leçon. Je l'adore [gros soupir].

En quelques mots : Cette adaptation est souvent malmenée, mais, si elle n'est pas parfaite, elle est agréablement jouée et est très drôle.

Petit bonus : J'ai trouvé ceci sur facebook et cela m'a fait beaucoup rire. Jeremy Northam et Jennifer Ehle (Lizzie dans Orgueil et Préjugés 1995) ont joué ensemble dans l'adaptation de Possession de AS Byatt.
(comme souvent sur facebook, on ne sait pas l'origine du montage,
 ce qui ne me permet pas de créditer l'auteur)

Participation au challenge austenien d'Alice 



mardi 27 novembre 2012

Emma, adaptation d'ITV (1996)

Avant-propos : J'avais un énorme a priori sur cette adaptation, étant donné que les deux actrices principales [Kate Beckinsale et Samantha Morton] brillent en général par leur côté mono-expressif et que si le nom de Mark Strong me disait bien quelque chose, je n'arrivais pas à associer un visage à ce nom [alors que je l'ai vu dans plein de films]. Cela ne partait pas très bien. Mais dès le générique, j'ai vu apparaître deux noms bien connus [Andrew Davies et Sue Birtwistle] responsables de l'adaptation d'Orgueil & Préjugés par la BBC en 1995 et j'ai été rapidement rassurée.


ATTENTION L'ARTICLE PEUT CONTENIR DES SPOILERS MAIS JE SUPPOSE QUE SI VOUS LISEZ L'ARTICLE, C'EST QUE VOUS CONNAISSEZ AU MOINS L'HISTOIRE D'EMMA

Mon avis : J'ai été séduite par cette version. Comme pour Orgueil & Préjugés, le plus grand soin a été apporté aux décors et aux costumes. C'est vraiment un régal de déambuler à la suite de nos héros dans le charmant village d'Highbury.
Au niveau du scénario, l'adaptation est extrêmement réussie. Quelques coupes (mineures) ont été faites, mais le charme des dialogues est bien présent et l'histoire est totalement respectée.
Kate Beckinsale campe une Emma très crédible, en insistant surtout sur la gentillesse du personnage. Mais elle manque un peu de joie de vivre. Selon moi, Emma doit être plus gaie.
Harriet Smith est assez transparente car elle copie ce que fait Emma.
J'ai beaucoup apprécié Frank Churchill car Raymond Coulthard joue tout en finesse ce rôle plein de charme et de séduction. On succomberait nous aussi quand bien même on connait son double jeu.
Dans le rôle de Jane Fairfax, on retrouve Olivia Williams, la Jane Austen de Miss Austen regrets.
J'ai adoré la façon dont on a présenté Mr Wodehouse. Il apparaît ici comme un homme un peu perdu et bouleversé par ce monde qui change autour de lui. Il est extrêmement attendrissant. On comprend d'autant mieux l'attachement d'Emma à son père.
Miss Bates est assez saoulante mais aussi très touchante lors de la grande scène du pique-nique.
Mrs Elton n'est peut-être pas assez énervante à mon goût (mais elle l'est quand même). Mais qu'il est drôle ce passage où elle dit aimer cueillir des fraises en toute simplicité alors qu'un serviteur lui glisse un cousin sous les genoux avant qu'elle ne s'agenouille !
Et Mr Knightley me direz-vous ? Eh bien cela a été une grosse surprise ! Peu séduite au départ par son curieux mélange de front dégarni et de cheveux au vent, j'ai fini par presque [presque parce que derrière m'attendent Jeremy Northam et Johnny Lee Miler] succomber au charme de Mark Strong ! J'ai trouvé son jeu très subtil dans les peu nombreux moments où il peut faire transparaître ses sentiments [le pique-nique ; quand il lui prend la main]. Sa déclaration passionnée a ému mon petit coeur de midinette.
Par contre, la déclaration a été un peu gâchée par la seule mais grosse faute de goût dans les dialogues
"Je vous ai tenue dans mes bras quand vous aviez 3 semaines. 
M'aimez vous autant aujourd'hui qu'à l'époque?"
Euhhhhhhhhhhh comment dire ? On espère quand même qu'il l'aime plus et différemment !
Aimez-vous le côté front dégarni
 et cheveux au vent de Mr K ????

En quelques mots : Une très bonne adaptation, et dire que celles qui viennent sont censées être meilleures...

Participation au challenge austenien d'Alice